Eric LibertadDes conseils en cyptomonnaie aux astuces de drague, le logiciel masculiniste s’infiltre partout sur la Toile. Quand de jeunes hommes tombent dedans, souvent, leur couple n’y résiste pas.<br><br> <a href="https://soc.intxiv.io/@APTiger" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank"></a><span><a href="https://soc.intxiv.io/@APTiger" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">APTiger ‒ Chat FELINT27 🙀 🐱</a> wrote the following <a href="https://soc.intxiv.io/@APTiger/114563072629033168" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">post</a> <span class="">Sat, 24 May 2025 15:35:59 +0200</span></span> « Un mec comme lui, sombrer là-dedans ? Aussi vite ? » : comment les comptes masculinistes ont tué leur couple<br><br>Des conseils en cyptomonnaie aux astuces de drague, le logiciel masculiniste s’infiltre partout sur la Toile. Quand de jeunes hommes tombent dedans, souvent, leur couple n’y résiste pas.<br><br><a href="https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2025/05/24/un-mec-comme-lui-sombrer-la-dedans-aussi-vite-comment-les-comptes-masculinistes-ont-tue-leur-couple_6608180_4497916.html" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2025/05/24/un-mec-comme-lui-sombrer-la-dedans-aussi-vite-comment-les-comptes-masculinistes-ont-tue-leur-couple_6608180_4497916.html</a><br><br>Article complet : Sur Tinder, la photo de Marc (le prénom a été changé) est classique, la bio ne dit pas grand-chose. Un peu désœuvrée lors du confinement, Sarah (le prénom a été changé) swipe à droite. Comme elle, Marc a la quarantaine et, bonus, ce directeur commercial habite à 500 mètres de son appartement. Très vite, Marc s’installe chez Sarah. Entre les soirées Netflix et les repas partagés avec leurs enfants respectifs, ces premiers mois en vase clos se déroulent sans heurt. « En temps normal, jamais je ne me serais arrêtée sur lui, reconnaît Sarah, universitaire. Mais là, cela m’a amusée de me frotter à lui, il était très différent de moi et des hommes progressistes que je côtoie. »<br><br>Marc est chauvin et affiche volontiers ses penchants machistes, mais rien qui semble insurmontable pour Sarah. Elle y voit plutôt une forme de piquante altérité. Pourtant, ses amies la mettent en garde : elles trouvent que Marc est irascible, hargneux quand on le contredit… Et ce ressenti se confirme. Celui que Sarah considérait avec amusement comme un « boubour » (un bourgeois bourrin, sorte d’antithèse du bobo) se transforme rapidement en tyran domestique. Lorsque l’universitaire démarre la promotion de son dernier livre, Marc ne supporte vite plus son indisponibilité croissante et, alors qu’elle multiplie conférences et interviews, se met à jalouser sa réussite sociale. « C’est là que ça a vrillé », dit-elle.<br><br>Hurlements, intimidations, violence. « Il faisait tout pour asseoir son emprise. » Mais Marc a-t-il toujours été comme ça ou s’est-il, d’une certaine manière, radicalisé ? Quand les positions de Marc se durcissent, Sarah se rend compte que son compagnon passe ses soirées, dès que le couvert est débarrassé, à écouter des podcasts et à regarder des vidéos YouTube d’influenceurs masculinistes américains. « Pour comprendre la logique de ces mecs cinglés », affirme-t-il d’abord. Au fil des semaines, ce qui semblait être de la curiosité se transforme en adhésion : « Certains trucs qu’ils disent ne sont pas complètement cons », répète Marc. Confiante, Sarah n’y prête pas attention… « A l’époque, la manosphère était moins médiatisée qu’aujourd’hui. Je ne mesurais pas la gravité de la situation, et je ne saisissais pas à quel point Marc s’enfonçait. »<br><br>Peu à peu, les discours de Marc commencent à se confondre avec ceux des influenceurs, comme s’il était devenu un autre. Lorsqu’elle décide de rompre, elle doit le faire partir de chez elle en faisant appel à la police. « Il me harcelait dans la rue, mais aussi en ligne. Il menait une guerre totale contre moi, les femmes et le féminisme, énumère Sarah. Il m’a accusée de choses horribles, a déposé une lettre de menaces de mort. On ne se rend pas nécessairement compte que le monde a déjà changé. Et pourtant. Les masculinistes jouent le rôle de miroir grossissant, annonçant la société qui s’installe, de plus en plus totalitaire et autoritaire, fruit de la radicalisation de certains partis politiques surmédiatisés. »<br><br>En novembre 2022, Sarah porte plainte. En juin 2024, Marc est reconnu coupable de harcèlement. Il est condamné à un an de prison avec sursis et au versement de 18 000 euros de dommages et intérêts. Il voit de son côté les cinq plaintes déposées contre Sarah (avec des motifs très hétéroclites) classées sans suite. Marc a fait appel, et Sarah a déménagé. Même s’il n’a plus le droit de l’approcher en raison d’une ordonnance de protection, elle regarde sans cesse par-dessus son épaule. « On se dit qu’il finira par nous buter. »<br><br>« Cryptobros », homme « sigma »…<br><br>Début 2024, le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes avançait qu’un quart des hommes entre 25 et 34 ans pensent qu’il faut parfois être violent pour se faire respecter. Une donnée qui n’étonne pas Alba (le prénom a été changé), interne en médecine. Quand elle rencontre Benjamin (le prénom a été changé), le jeune homme de 27 ans suit des comptes féministes sur Instagram, milite pour des associations écologistes et soutient avec admiration sa copine. En quelques mois, l’atmosphère change. Alors qu’il décide timidement d’investir dans les cryptomonnaies, le chef de projet découvre, courant 2024, les chaînes YouTube anglophones Coin Bureau ou Craig Percoco. La première entend « faciliter l’adoption massive de la cryptomonnaie », tandis que la seconde documente le parcours de Craig, qui a abandonné l’université pour poursuivre son rêve : devenir tradeur.<br><br>Au début, Benjamin se contente de prendre des notes. Désireux de gagner de l’argent pour s’acheter un appartement, il passe de plus en plus de temps en ligne chez les « cryptobros », ces hommes fans de bitcoins et autres cryptomonnaies, souvent enclins à embrasser des valeurs virilistes et individualistes.<br><br>« Après une journée crevante à l’hôpital, je m’endormais vite, mais lui continuait la soirée sur son téléphone. Je fermais les yeux et j’entendais parler de revenus passifs et d’intelligence artificielle », rapporte Alba. Petit à petit, les conseils avisés dispensés à coups de phrases exclamatives et d’émojis « fusées » conduisent Benjamin vers les vidéos d’enthousiastes technosolutionnistes officiant sur TikTok, YouTube et Twitter, dont les plus endurcis admirent les ultrariches de la Silicon Valley. « Lui qui avait toujours voté à gauche commençait à me dire que les entreprises étaient les mieux placées pour résoudre les problèmes et que les gouvernements, trop bien-pensants, devraient leur laisser les mains complètement libres. »<br><br>Parmi ces nouvelles idoles : Marc Andreessen, entrepreneur, investisseur milliardaire et soutien de Donald Trump, que Benjamin découvre dans le podcast de l’animateur américain Joe Rogan, connu pour recevoir régulièrement d’éminents membres de la manosphère. La cryptomonnaie comme cheval de Troie d’un virilisme à la sauce numérique ? Sonnée et ébahie, Alba se rend compte que Benjamin s’approprie le langage et les théories masculinistes. Jusqu’au jour où ce dernier lui confie sans sourciller être un homme « sigma ».<br><br>Populaire chez les adeptes de douches glacées et de boissons protéinées, l’homme sigma incarne pour la manosphère le pendant intello et presque sociopathique du « mâle alpha », une sorte de loup solitaire persuadé qu’il peut s’optimiser et se mettre à jour comme un smartphone. « Là, je suis tombée de ma chaise, admet l’étudiante. Un mec comme lui, sombrer là-dedans ? Aussi vite ? C’était incompréhensible. » Après avoir essayé, « pour ne pas le braquer », de démonter avec humour et légèreté ses nouvelles positions, Alba quitte Benjamin. « Il n’est jamais sorti de ce terrier de lapin, et insinuait régulièrement que je ferais mieux d’arrêter mes études pour trouver un emploi qui me laisserait plus de temps pour élever des enfants… alors qu’il savait très bien que je n’en voulais pas. Plus jeune, je lui aurais peut-être laissé le bénéfice du doute. Mais je n’ai plus 21 ans, nos avis sont irréconciliables. »<br><br>« Trajectoires opposées »<br><br>Des deux côtés de l’Atlantique, de multiples études soulignent l’émergence d’un clivage idéologique de plus en plus marqué en fonction des genres. « Les femmes sont plus féministes, et les hommes plus masculinistes, surtout les jeunes », résume Bérangère Couillard, présidente du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, dans son dernier rapport sur l’état du sexisme en France, publié en janvier.<br><br>L’étude Un fossé idéologique grandissant entre jeunes femmes et jeunes hommes, publiée en mars, souligne que les jeunes hommes sont moins enclins que les femmes à adhérer à des valeurs progressistes en matière d’immigration, de droit des minorités, d’égalité de genre et de redistribution. « Ces trajectoires opposées se traduisent dans les orientations politiques », expliquaient les auteurs dans une tribune au Monde en avril. Sept ans après le début de <a href="https://soc.intxiv.io/tags/MeToo" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#MeToo</a>, l’hebdomadaire britannique The Economist a, lui, fait une compilation des sondages réalisés dans une vingtaine de pays, incluant la Pologne et la Corée du Sud, pour arriver à la même conclusion.<br><br>Cette polarisation genrée donne à la vie intime des airs de foire d’empoigne bipartisane. A Séoul, dans une société hautement patriarcale, les Sud-Coréennes ont lancé, en 2019, le mouvement 4B, une forme de féminisme radical qui refuse les relations avec les hommes. L’étiquette fait référence aux piliers traditionnels de la culture du pays que les jeunes femmes récusent : recherche de partenaire romantique, sexe hétérosexuel, mariage et procréation. En France comme aux Etats-Unis, pour nombre de jeunes femmes, il est désormais évident de s’afficher comme misandre. Une aversion assumée pour la gent masculine qui trouve sa source dans le rejet du patriarcat et le dégoût provoqué par les féminicides et les violences sexuelles endémiques dans le monde. Cette polarisation des genres, qui semble signaler un certain essoufflement du mythe de la fluidité, n’est pas sans effet sur les psychés.<br><br>Dans le sillage de la série Adolescence diffusée sur Netflix, chercheurs et essayistes attirent l’attention sur la santé mentale en berne des jeunes hommes. En mars, le rapport Lost Boys (« les garçons perdus ») du Centre pour la justice sociale, un think tank britannique, soulignait que le siècle dernier a été marqué par « de grandes avancées en matière de droits des femmes », mais qu’aujourd’hui « ce sont les garçons qui sont laissés pour compte ».<br><br>Avec un rapport plus compliqué aux études et un accès plus chaotique à l’emploi, ces derniers développent un logiciel de pensée réactionnaire. En découle un « fossé grandissant » entre les deux sexes. « Dans une existence de plus en plus en ligne, les garçons et les filles ne suivent plus le même chemin de l’enfance à l’âge adulte, leurs intérêts, leurs valeurs et leurs objectifs de vie étant de plus en plus incompatibles les uns avec les autres », souligne l’étude.<br><br>« Des contenus misogynes profitables pour les plateformes »<br><br>Cette vision du monde assombrie, chez les hommes, se traduit dans leurs interactions sociales. D’après une étude publiée en 2023 par Equimundo, une ONG spécialisée dans la promotion de l’égalité entre les genres et la prévention des violences, la majorité des hommes américains âgés de 18 à 23 ans ne jouissent d’aucune relation amicale significative et ont la sensation que personne ne les comprend. Lorsqu’ils se tournent vers Internet, ils sont rapidement exposés à des contenus violents.<br><br>Selon Pauline Ferrari, autrice de l’essai Formés à la haine des femmes (JC Lattès, 2023), il suffirait de dix minutes sur TikTok pour qu’un jeune homme identifié comme triste se voie proposer un contenu présentant une vision étriquée de la masculinité et de la féminité. « Pour les plateformes, il n’est pas question d’endiguer le phénomène, puisque ces contenus ouvertement misogynes leur sont très profitables : ils font réagir, engagent l’internaute et permettent aux créateurs de contenu et aux réseaux de capitaliser sur un malaise, en vendant des formations pour apprendre à séduire, à investir dans les cryptomonnaies ou développer sa musculature », précise Alice Apostoly, codirectrice de l’Institut du genre en géopolitique. En d’autres termes, alimenter le sentiment de déclassement masculin pour mieux vendre d’illusoires solutions clés en main ? « Que ce soit à travers les sports de combat ou l’entrepreneuriat, il s’agit de promouvoir la domination masculine, mais aussi l’individualisme. Cela implique une certaine porosité avec les programmes de droite, d’extrême droite et réactionnaires », poursuit Alice Apostoly.<br><br>Pour évoquer ces communautés, des universitaires mentionnent une « intersectionnalité des haines », reprenant la terminologie de Christine Bard. Spécialiste de l’histoire des femmes et du genre, cette historienne note que l’antiféminisme s’accompagne volontiers d’homophobie, de xénophobie et de racisme.<br><br>Sur Internet, des clans finissent par se faire face, avec le même sentiment que c’est l’autre qui est allé trop loin et qu’il est temps de réagir. Le journaliste Vincent Cocquebert, qui publie en octobre un ouvrage intitulé La Guerre de Sexcession (Arkhé), s’interroge : « Et si les sexes n’avaient plus envie de cohabiter ? Et si, après la mixité contrainte, venait le temps d’une séparation consentie ? Une nouvelle ère s’ouvre, sous le signe de la non-mixité, de l’évitement et de la scission. »<br><br>Lasse de voir l’insulte « tana » (« pute », « salope », issu de l’argot du rap) envahir la section commentaires des vidéos de tiktokeuses dont le maquillage ou les tenues sont jugés inappropriés par des internautes masculins énervés, la lycéenne Sali Matou appelle, fin 2024, à rallier le Tanaland : un pays virtuel à la géolocalisation floue et au drapeau rose et blanc strictement réservé aux femmes. En quelques jours, des milliers de jeunes filles annoncent boucler leur valise pour rejoindre ce pays imaginaire où les femmes ne se feront pas cyberharceler. Sur les réseaux, des hommes ripostent en lançant Charoland, une terre peuplée de femmes nues envers lesquelles les règles de bienséance les plus élémentaires ne s’appliquent pas.<br><br>« On en vient à culpabiliser en permanence »<br><br>Une réaction qui a bien fait rire Thibaud (le prénom a été modifié), 29 ans, banquier à Annecy. « Je soutiens les femmes, mais là ça va trop loin », estime-t-il, convaincu qu’il est devenu « très difficile » d’être un homme blanc et hétéro. « Les féministes nous rabâchent toujours les mêmes trucs, nous blâment pour tout. On en vient à culpabiliser en permanence, on finit par craindre de se faire attaquer ou accuser à tort. Et tout ça pour que le monde aille de plus en plus mal. » Sur les conseils d’un contact en ligne, Thibaud s’est procuré le livre 12 règles pour une vie. Un antidote au chaos (Michel Lafon, 2018), écrit par Jordan Peterson, psychologue clinicien canadien et figure de proue des masculinistes. « Cela m’a ouvert les yeux. »<br><br>Studieusement, il épluche aussi les vidéos de créateurs de contenu français. D’abord celles du pick-up artist (« artiste de la séduction ») Léo, qui, sur sa chaîne Les Philogynes, met « la psychologie au service de la séduction ». Ensuite, celles de Julien Rochedy, essayiste identitaire et ancien président du Front national jeunesse entre 2012 et 2014, qui sermonne les féministes sur sa chaîne YouTube et y affirme que le « wokisme » détruira l’Occident. « Cela m’a permis de mieux assumer des positions que je n’osais pas vraiment formuler. Comme le fait que ma copine ne correspondait pas à ce que doit être une compagne vraiment féminine », témoigne Thibaud.<br><br>Même histoire pour Emeric (le prénom a été modifié), 31 ans, qui, « après beaucoup de temps passé en ligne », a choisi de quitter sa petite amie. « Il ne faut pas tomber dans la caricature, je ne suis pas un gros lourd qui rêve d’une tradwife [“épouse traditionnelle”], mais il me semble qu’on gagnerait tous à ce que les femmes redeviennent plus douces, plus lucides sur leur rôle et ce qu’elles peuvent apporter », observe le consultant, heureux qu’Internet procure aux hommes un endroit où exercer leur « droit de réponse ».<br><br>« Ce qui est sûr, c’est que, même dans les soirées bobos à Paris, on entend des choses qu’on n’entendait pas avant. Comme quoi il ne serait plus possible de draguer, et qu’on ne pourrait plus rien dire… », observe Leslye Granaud, trentenaire féministe créatrice du podcast « C’est pas toi, c’est moi » et du compte Instagram SPM ta mère. Célibataire depuis cinq ans, elle a fait le choix de ne plus fréquenter d’hommes. A ses yeux, pas de doute, même ceux qui se revendiquent féministes se nourrissent parfois inconsciemment des théories « incels » (involuntary celibate, « célibataire involontaire ») proliférant en ligne.<br><br>C’est le cas de Thomas (le prénom a été modifié), médecin que la jeune femme rencontre sur l’application de rencontre Hinge. D’après lui, les hommes seraient programmés pour savoir, dès le premier rapport sexuel, si la femme avec qui ils couchent est, ou non, celle avec qui ils feront leur vie. Une théorie qui circule sur certains forums masculinistes au côté de celle du body count, qui stipule que la valeur d’une femme décroît quand le nombre de ses partenaires augmente. « Bref, c’est bien pratique pour passer la nuit avec toi après t’avoir récité les bons éléments de langage féministes et te “ghoster” [“disparaître sans explication”] ensuite », relève Leslye Granaud.<br><br>Un constat partagé par Julie (le prénom a été modifié), 28 ans. Cadre à Paris, elle n’hésite pas à filtrer les profils proposés sur Hinge en fonction de leurs opinions politiques. « Le piège, c’est que beaucoup de mecs se pensent déconstruits. A deux doigts de citer Virginie Despentes, ils se sentent pousser des ailes. Pourtant, leur comportement demeure problématique… Tout le monde est si tendu, il est bien plus difficile qu’à l’époque de nos parents d’être en couple avec une personne qui n’est pas de son bord politique. »<br><br>Pour qualifier le phénomène, médias, essayistes et chercheurs parlent souvent de polarisation. Une lecture qui ne convient pas à Alice Apostoly. « Il n’est pas question de polarisation, je trouve même dangereux d’utiliser ce terme. Ici, ce n’est pas deux extrêmes qui créent une fracture, mais la radicalisation des jeunes hommes. On ne peut pas mettre sur le même plan les féministes, qui militent pour leur sécurité et l’égalité des droits, et les masculinistes, qui veulent les dominer. » Une chose est sûre : l’ambiance est polaire.<br><br>Par Laure Coromines, publié le 24 mai 2025 à 06h30 <br><br>#<a class="" href="https://fedi.thechangebook.org/search?tag=machisme" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">machisme</a> #<a class="" href="https://fedi.thechangebook.org/search?tag=masculinisme" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">masculinisme</a> #<a class="" href="https://fedi.thechangebook.org/search?tag=incels" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">incels</a> #<a class="" href="https://fedi.thechangebook.org/search?tag=cryptomonnaies" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">cryptomonnaies</a> #<a class="" href="https://fedi.thechangebook.org/search?tag=trading" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">trading</a>