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Questions de langue<p><strong>Les compléments d’objet indirects : aspects&nbsp;syntaxiques</strong></p><p>Plan de l’article :</p><p><strong><a href="https://questionsdelangue.wordpress.com/2025/01/25/sur-limparfait-de-lindicatif/#i" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">I. Définition générale</a><br><a href="https://questionsdelangue.wordpress.com/2025/01/25/sur-limparfait-de-lindicatif/#ii" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">II. Préposition inaugurale et nature syntaxique</a><br><a href="https://questionsdelangue.wordpress.com/2025/01/25/sur-limparfait-de-lindicatif/#iii" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">III. Règles de transformation</a></strong><br><strong><a href="https://questionsdelangue.wordpress.com/2025/01/25/sur-limparfait-de-lindicatif/#iv" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">IV. Conclusions et bibliographie</a></strong></p><p><strong><strong>I. Définition générale</strong></strong></p><p>Que sont les compléments d’objet indirects (COI) ?</p><p>Les compléments d’objet indirects (COI) sont reconnus par la tradition grammaticale comme des compléments essentiels du verbe, à l’aune des <a href="https://questionsdelangue.wordpress.com/2024/04/14/les-complements-dobjet-direct/" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">compléments d’objet directs</a> (COD). Ils se caractérisent, au regard de ces derniers, par leur syntaxe particulièrement et notamment par <a href="https://questionsdelangue.wordpress.com/2021/03/26/la-preposition-aspects-syntaxiques-et-semantiques/" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">la préposition inaugurale</a> qui les introduit (1).</p><blockquote></blockquote><blockquote><p>(1) Je parle <em>à Jean</em>.</p></blockquote><p>Leur repérage, cependant, est plus complexe dans la mesure où ils ressemblent, superficiellement, à d’autres types de groupes prépositionnels, notamment la famille des compléments dits «&nbsp;circonstanciels&nbsp;», des compléments à valeur scénique ou de certains compléments de phrase, qui partagent d’ailleurs parfois certaines de leurs propriétés. Ces problèmes ont été, en grammaire scolaire, longtemps indépassables : et il était fréquent que les manuels identifient comme des COI des compléments circonstanciels, et réciproquement.</p><p>Historiquement, il y a effectivement une relation entre ces compléments : un certain nombre de COI ont été, dans <a href="https://questionsdelangue.wordpress.com/2020/10/28/sur-la-linguistique-diachronique-principe-et-methode/" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">l’histoire de la langue française</a>, des compléments circonstanciels qui ont été progressivement intégrés dans <a href="https://questionsdelangue.wordpress.com/2021/06/18/la-valence-verbale-une-introduction/" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">la valence verbale</a>. En effet, un certain nombre de ces compléments, parce qu’ils accompagnaient très souvent un verbe et étaient cohérents avec son sémantisme, ont fini par développer une relation de solidarité assez forte avec le verbe et devenir un de ses actants.</p><p><strong><em>Le COI se définit donc comme un complément essentiel du verbe, introduit par une préposition et distinct, par ses propriétés, des autres types de groupes prépositionnels.</em></strong></p><p>Le lien, cependant, entre le COI et le verbe est plus lâche qu’avec un COD ou <a href="https://questionsdelangue.wordpress.com/2024/10/19/lattribution/" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">un attribut</a>, dans la mesure où l’on a précisément besoin d’une préposition pour assurer la relation avec le verbe. En ce sens, et au-delà des paramètres syntaxiques que l’on énumèrera ci-après, le paramètre sémantique est essentiel pour identifier les COI. C’est en effet le contexte, et la relation de sens entre le verbe et le COI, qui orientera l’analyse. </p><p>Ainsi, un complément locatif du type <em>à l’école</em> sera bien un COI du verbe <em>aller</em>, dans la mesure où le sens du verbe suppose un complément indiquant le point d’arrivée du mouvement ; en revanche, il sera davantage un complément circonstanciel, à valeur scénique, derrière un verbe comme <em>parler</em> puisque son sémantisme, ou son «&nbsp;drame&nbsp;» pour reprendre la formule de Tesnières, n’implique pas une précision locative au regard du schéma actanciel du verbe où l’on attendrait davantage la personne à qui l’on parle, ou le sujet de la discussion.</p><blockquote><p> (2a) Je vais <em>à l’école</em> (COI)<br>(2b) Je parle <em>à l’école</em> (circonstant) de mathématiques (COI)</p></blockquote><p>Dans cet article, nous ne reviendrons pas sur ces aspects sémantiques, qui feront l’objet d’un développement approfondi dans un futur billet sur les circonstants. Il y a, en revanche, des éléments syntaxiques assez stables sur lesquels il est bon de revenir ici pour identifier les COI.</p><p><strong><strong>II. Préposition inaugurale et nature syntaxique</strong></strong></p><p>La préposition introduisant le COI demeure l’un de ses traits fondamentaux : c’est ce qui le distingue notamment des COD et des attributs. En revanche, la nature du COI peut être diverse. On peut trouver là des noyaux nominaux (substantifs ou pronoms), des infinitifs (forme «&nbsp;quasi-nominale&nbsp;» du verbe) ou <a href="https://questionsdelangue.wordpress.com/2021/04/29/sur-la-subordination-typologie-syntaxique/" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">des subordonnées</a>, complétives ou intégratives (dites encore «&nbsp;indéfinies&nbsp;»).</p><blockquote><p>(3a) Je parle <em>de Pierre</em> / <em>de moi</em> (noyau nominal)<br>(3b) Je parle <em>de partir</em> (noyau infinitif)<br>(3c) Je parle <em>de ce que je veux</em> (noyau subordonnée complétive)<br>(3d) Je parle <em>de qui je veux</em> (noyau subordonnée indéfinie)</p></blockquote><p>Les prépositions introduisant des COI sont également multiples. Outre la triade <em>à/de/en</em>, composée des prépositions les plus usuelles du français, nous pouvons également trouver, toujours selon le sémantisme du verbe, d’autres prépositions au sens plus transparent comme <em>sur</em> (<em>je m’assois sur une chaise</em>), <em>contre</em> (<em>je m’appuie contre le mur</em>) ou <em>pour</em> (je vote <em>pour mon candidat</em>). On retiendra cependant deux éléments les concernant :</p><p><strong>(i)</strong> D’une part, le choix de la préposition est contraint par le verbe. Si certains d’entre eux autorisent, avec différents effets de sens, une certaine variation, la chose est rare en français.</p><blockquote><p>(4a) Je parle <em>à/de/pour Jean.</em><br>(4b) *Je vais <em>selon</em> <em>l’école</em></p></blockquote><p><strong>(ii)</strong> D’autre part, il faut que le sens de la préposition, dans le cas où celle-ci n’est pas <em>à</em>, <em>de</em> ou <em>en</em>, soit cohérent avec le verbe. Ainsi, on acceptera volontiers une préposition locative avec un verbe de mouvement (5a), mais il sera plus difficile d’employer une préposition liée au but ou à l’intention (5b).</p><blockquote><p>(5a) Il parvient <em>jusqu’au sommet.</em><br>(5b) *Il parvient <em>pour le sommet.</em></p></blockquote><p>C’est précisément parce qu’il y a cohérence entre le sens du verbe et la préposition qu’historiquement, la réanalyse du circonstant en COI a pu se faire progressivement. On notera d’ailleurs que la préposition permet de distinguer divers sens à un verbe, en fonction du mode de construction du complément :</p><blockquote><p>(6a) Je connais Jean.<br>(6b) Le juge connaît <em>de l’affaire</em> (= «&nbsp;être capable de juger l’affaire&nbsp;»)</p></blockquote><p>Parfois encore, le choix de la préposition oriente l’interprétation, avec des nuances plus ou moins fines. On a vu récemment, dans la langue moderne, se stabiliser une opposition entre <em>habiter à Paris</em> et <em>habiter sur Paris</em>, la préposition <em>sur</em> indiquant une localisation plus lointaine ou plus vague (<em>à Paris</em> = <em>intra-muros</em> ; <em>sur Paris</em> = dans le voisinage de Paris, en banlieue proche par exemple). Aussi, l’usage continue de modifier la valence verbale en s’appuyant sur la complexité des prépositions, pour déterminer des effets de sens nouveaux.</p><p><strong><strong>III. Règles de transformation</strong></strong></p><p>Certaines règles de transformation syntaxique permettent également d’orienter l’analyse, et de distinguer les «&nbsp;vrais&nbsp;» COI, c’est-à-dire les actants du verbe, d’autres types de groupes prépositionnels, en jouant sur le lien syntaxique que le COI entretient avec son verbe. Notamment les COI peut être pronominalisés en position préverbale :</p><blockquote><p>(7a) Je parle <em>de Jean</em> &lt;=&gt; J’<em>en</em> parle.<br>(7b) Je parle lentement &lt;≠&gt; *<em>Je le parle</em>.<br>(7c) Je parle à voix basse &lt;≠&gt; *<em>J’y parle</em></p></blockquote><p>Au regard des COD ou des attributs en revanche, les règles de pronominalisation de COI sont un peu plus complexes. On doit notamment distinguer trois régimes de transformation, en fonction et de la nature de la préposition inaugurale, et <a href="https://questionsdelangue.wordpress.com/2024/01/12/la-notion-dacte-de-reference/" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">du statut référentiel</a> du COI selon le paramètre +/- humain. On distinguera alors :</p><p><strong>(i)</strong> Un premier régime avec les COI introduits par <em>à</em>. La pronominalisation s’effectue alors soit par <em>y</em> pour les COI -humain (8a), soit par <em>lui</em> pour les COI +humain (8b). Dans ce dernier cas, le pronom <em>lui</em> ne marque pas le genre masculin ou féminin, que ce soit au niveau grammatical ou ontologique.</p><blockquote><p>(8a) Je réponds <em>à son courrier</em> &lt;=&gt; J’<em>y </em>réponds.<br>(8b) Je réponds <em>à Marie</em> &lt;=&gt; Je <em>lui</em> réponds.</p></blockquote><p>Dans certains cas, la transformation peut s’effectuer en conservant un GP introduit par <em>à</em>, suivi de <em>lui/elle(s)/eux</em>/<em>ça</em>, en parallèle de la pronominalisation en <em>y</em>. C’est un choix fait pour lever, occasionnellement, une ambiguïté interprétative. Ainsi, (9a) est tant la transformation de (9b) que de (9c).</p><blockquote><p>(9a) J’<em>y </em>pense.<br>(9b) Je pense <em>à l’avenir</em> (<em>Je pense à ça</em>)<br>(9c) Je pense <em>à mes enfants</em> (<em>Je pense à eux</em>)</p></blockquote><p>On notera également que <em>y</em> tend néanmoins à se spécialiser dans le non-humain : c’est l’interprétation préférentielle, et certaines variétés diatopiques (dans le lyonnais par exemple) étend cette propriété au COD, pour distinguer la référence des compléments au regard du pronom objet <em>le/la</em> (Je le [Jean] vois vs. J’y [la table] vois).</p><p><strong>(ii)</strong> Les COI introduits par <em>de</em> se pronominalisent tous par <em>en</em>. Ce pronom est véritablement lié au mot-forme <em>de</em>, puisqu’on le retrouve également pour la transformation des COD introduits par le partitif ou le déterminant indéfini <em>de</em>. Il faut donc veiller à ne pas confondre les formes entre elles, et de vérifier le statut de <em>de</em>, préposition ou déterminant.</p><blockquote><p>(10a) Je parle <em>de Jean</em> &lt;=&gt; J’<em>en</em> parle (COI)<br>(10b) Je veux <em>de l’eau </em>&lt;=&gt; J’<em>en </em>veux (COD)</p></blockquote><p><strong>(iii)</strong> Enfin, les autres types de COI se pronominalisent sous la forme <em>préposition + pronom</em> pour les animés :</p><blockquote><p>(11a) Jean tourne <em>autour de Marie</em> &lt;=&gt; Jean tourne <em>autour d’elle.</em><br>(11b) Je compte <em>sur Jean</em> &lt;=&gt; Je compte <em>sur lui</em>.</p></blockquote><p>Ou, pour les inanimés, par un rappel de la préposition «&nbsp;seule&nbsp;», sans le reste du syntagme.</p><blockquote><p>(12) J’ai voté <em>contre la loi</em> &lt;=&gt; J’ai voté <em>contre</em>.</p></blockquote><p>L’identification de ces derniers compléments comme COI est parfois discutée, mais deux arguments peuvent être avancés pour conduire l’analyse : d’une part, la pronominalisation avec <em>lui</em> est encore autorisée pour les animés (13a), même si certaines grammaires associent la transformation à un niveau de langue populaire ou relâchée. D’autre part, le détachement en tête d’énoncé est senti comme incorrect ou maladroit (13b). Or, le COI étant un complément verbal, on ne peut le déplacer librement comme on peut le faire avec un complément à valeur scénique.</p><blockquote><p>(13a) Jean <em>lui</em> tourne autour.<br>(13b) ?<em>Autour de Marie</em>, Jean tourne.</p></blockquote><p>Ce test de déplacement en tête d’énoncé est d’ailleurs crucial. Si on peut toujours le faire pour les COI, on notera qu’il demande un rappel par cataphore d’un pronom en position préverbale pour assurer la grammaticalité de l’énoncé, ce qui n’y pas le cas des compléments à valeur scénique (14).</p><blockquote><p>(14a) (<em>À</em>) <em>Jean</em>, je <em>lui</em> parle / ?(<em>À Jean</em>), je parle<br>(14b) <em>Sur le quai</em>, j’ (*<em>y</em>) attends.</p></blockquote><p>La complexité de ces analyses, et le fait qu’elles fassent appel à notre sentiment de langue, empêche cependant d’avoir des certitudes absolues pour certains compléments. En diachronie de même, il est pour ainsi dire impossible de mener la discussion, comme nous ne pouvons pas faire appel à ce sentiment linguistique.</p><p><strong><strong>IV. Conclusions et bibliographie </strong></strong></p><p>Les COI nous rappellent, si besoin était, que rien dans l’analyse de langue n’est absolument indiscutable : les phénomènes grammaticaux ne sont pas des équations mathématiques à résoudre, et une part d’interprétation sera toujours nécessaire dans l’analyse même si des tests et des outils nous permettent d’orienter les discussions. Les COI sont des témoins privilégiés de cette observation, comme ils se situent à la frontière entre les actants du verbe et les circonstants, sans même rentrer dans le terrain, difficile, de l’évolution historique ou de la variation géographique.</p><p>Parmi les références que nous pouvons donner :</p><ul><li>Jacqueline Pinchon a écrit, en 1972, une étude sur <em>Les pronoms adverbiaux </em>en <em>et </em>y, hélas non réédité. Sa consultation permettra cependant d’y voir plus clair sur cette question épineuse.</li></ul><ul><li>Outre les références données dans l’article sur les prépositions, qui serviront également pour la discussion, on lira avec attention l<a href="https://www.persee.fr/doc/igram_0222-9838_1999_num_81_1_2822" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">‘article de Le Querier</a> (1999), sur <em>Fin de partie</em> de Beckett, pour un point de vue stylistique/sémantique sur la question.</li></ul><p><em>Site sous licence Creative Commons (CC BY-NC-ND 4.0) : partage autorisé, sous couvert de citation et d’attribution de la source originale. Modification et utilisation commerciale formellement interdites (<a href="https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/deed.fr" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">lien</a>)</em></p><p><span></span></p><p><a rel="nofollow noopener noreferrer" class="hashtag u-tag u-category" href="https://questionsdelangue.wordpress.com/tag/complement/" target="_blank">#complément</a> <a rel="nofollow noopener noreferrer" class="hashtag u-tag u-category" href="https://questionsdelangue.wordpress.com/tag/complement-circonstanciel/" target="_blank">#complémentCirconstanciel</a> <a rel="nofollow noopener noreferrer" class="hashtag u-tag u-category" href="https://questionsdelangue.wordpress.com/tag/complement-dobjet-direct/" target="_blank">#complémentDObjetDirect</a> <a rel="nofollow noopener noreferrer" class="hashtag u-tag u-category" href="https://questionsdelangue.wordpress.com/tag/complement-dobjet-indirect/" target="_blank">#complémentDObjetIndirect</a> <a rel="nofollow noopener noreferrer" class="hashtag u-tag u-category" href="https://questionsdelangue.wordpress.com/tag/grammaire/" target="_blank">#grammaire</a> <a rel="nofollow noopener noreferrer" class="hashtag u-tag u-category" href="https://questionsdelangue.wordpress.com/tag/mathieu-goux/" target="_blank">#MathieuGoux</a> <a rel="nofollow noopener noreferrer" class="hashtag u-tag u-category" href="https://questionsdelangue.wordpress.com/tag/pronom/" target="_blank">#pronom</a> <a rel="nofollow noopener noreferrer" class="hashtag u-tag u-category" href="https://questionsdelangue.wordpress.com/tag/syntaxe/" target="_blank">#Syntaxe</a> <a rel="nofollow noopener noreferrer" class="hashtag u-tag u-category" href="https://questionsdelangue.wordpress.com/tag/valence-verbale/" target="_blank">#valenceVerbale</a> <a rel="nofollow noopener noreferrer" class="hashtag u-tag u-category" href="https://questionsdelangue.wordpress.com/tag/verbe/" target="_blank">#verbe</a></p>
Joshua McNeill<p>Est-ce qu'on connaît une étude qui analyse le "en" dans l'expression "en vouloir à qqn"? Ina peu de chances, mais quand même...</p><p><a href="https://h4.io/tags/linguistique" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>linguistique</span></a> <a href="https://h4.io/tags/syntaxe" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>syntaxe</span></a> <a href="https://h4.io/tags/s%C3%A9mantique" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>sémantique</span></a> <a href="https://h4.io/tags/pronoms" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>pronoms</span></a> <a href="https://h4.io/tags/fran%C3%A7ais" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>français</span></a></p>
klerh<p>Le petit point <a href="https://pouet.chapril.org/tags/Daronnie" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>Daronnie</span></a> du matin : <a href="https://pouet.chapril.org/tags/3ans" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>3ans</span></a> qui parle à peu près systématiquement de « tes frères » pour désigner <a href="https://pouet.chapril.org/tags/8ans" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>8ans</span></a> et <a href="https://pouet.chapril.org/tags/10ans" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>10ans</span></a>, mais ce vocable ne s'applique pas à <a href="https://pouet.chapril.org/tags/14ans" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>14ans</span></a> qui reste A.</p><p>Ex. « A. et tes frères, vous venez à table ! Tes frères ! Vous avez entendu ? »</p><p><a href="https://pouet.chapril.org/tags/syntaxe" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>syntaxe</span></a></p>
Hélène Lœvenbruck<p>L’inauguration de “Montre-moi !” l’album pour tout-petit, créé par Corinne Dreyfuss pendant sa résidence au Babylab-LPNC et inspiré des dernières recherches sur le développement cognitif et langagier, c’est demain au Musée de Grenoble !</p><p>Dans le cadre du projet art-science-société “BabylabobibliO”, co-porté par le Babylab-LPNC et l’association Médiarts.</p><p><a href="https://mas.to/tags/lpnc_cnrs" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>lpnc_cnrs</span></a><br><a href="https://mas.to/tags/Universit%C3%A9GrenobleAlpes" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>UniversitéGrenobleAlpes</span></a><br><a href="https://mas.to/tags/cnrs" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>cnrs</span></a><br><a href="https://mas.to/tags/ThierryMagnier%C3%89ditions" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>ThierryMagnierÉditions</span></a><br><a href="https://mas.to/tags/babyLab" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>babyLab</span></a> <a href="https://mas.to/tags/pointage" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>pointage</span></a> <a href="https://mas.to/tags/langage" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>langage</span></a> <a href="https://mas.to/tags/prosodie" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>prosodie</span></a> <a href="https://mas.to/tags/syntaxe" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>syntaxe</span></a> <a href="https://mas.to/tags/couleurs" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>couleurs</span></a> <a href="https://mas.to/tags/emotions" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>emotions</span></a> <a href="https://mas.to/tags/boubakiki" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>boubakiki</span></a></p>
Questions de langue<p>Plan de l’article :</p><p><strong><a href="https://questionsdelangue.wordpress.com/2024/09/14/semantique-des-subordonnees-relatives-adjectives/#i" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">I. Définition générale</a><br><a href="https://questionsdelangue.wordpress.com/2024/09/14/semantique-des-subordonnees-relatives-adjectives/#ii" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">II. Morphologie</a><br><a href="https://questionsdelangue.wordpress.com/2024/09/14/semantique-des-subordonnees-relatives-adjectives/#iii" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">III. Copules</a><br><a href="https://questionsdelangue.wordpress.com/2024/09/14/semantique-des-subordonnees-relatives-adjectives/#iv" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">IV. Verbes à élargissement attributif</a></strong><br><strong><a href="https://questionsdelangue.wordpress.com/2024/09/14/semantique-des-subordonnees-relatives-adjectives/#v" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">V. Attributs de l’objet</a></strong><br><strong><a href="http://vi" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">VI. Bibliographie</a></strong></p><p><strong><strong>I. Définition générale</strong></strong></p><p>Que sont les attributs ?</p><p>Nous avions déjà évoqué la notion d’<em>attribution</em>, jadis, par l’intermédiaire du concept de diathèse du verbe, <a href="https://questionsdelangue.wordpress.com/2020/10/30/diathese-du-verbe-voix-active-passive-moyenne/#III" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">comme on peut faire l’analyse de la «&nbsp;voix passive&nbsp;» sous l’angle de l’attribution</a>. Typiquement et généralement, l’actant de type «&nbsp;attribut&nbsp;» est analysé comme un actant essentiel du verbe, puisque sa suppression entraîne un changement majeur de sens (1). On le trouve généralement à la droite de verbes dits <em>attributifs</em> comme <em>être</em>, <em>paraître</em> ou <em>demeurer</em>, et servent généralement à préciser une propriété ou une qualité d’un autre <a href="https://questionsdelangue.wordpress.com/2021/06/18/la-valence-verbale-une-introduction/" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">actant</a> comme le sujet.</p><blockquote><p>(1a) Jean <em>paraît malade</em>.<br>(1b) Jean paraît.</p></blockquote><p>En ce sens, l’attribut est non seulement dépendant de l’identité du verbe l’introduisant, mais aussi de l’actant auquel il se rapporte. Cela se voit notamment par l’intermédiaire <a href="https://questionsdelangue.wordpress.com/2020/11/06/la-notion-daccord-en-grammaire/" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">de l’accord</a> entre l’attribut et l’actant auquel il se rapporte (2). Cet actant est souvent sujet, mais il peut aussi être, comme on le verra, objet du verbe.</p><blockquote><p>(2a) Jean est <em>gentil</em>.<br>(2b) Marie est <em>gentille</em>.</p></blockquote><p><strong><em>Si les interprétations sémantiques de l’attribut sont diverses, elles impliquent généralement une procédure d’identification, proche de l’opérateur égal («&nbsp;=&nbsp;») des mathématiques. Il s’agit d’attribuer (d’où le nom «&nbsp;d’attribut&nbsp;») une propriété, de l’ordre de la qualité ou de l’identité à un autre référent.</em></strong></p><p>Un certain nombre de structures peuvent être qualifiées comme relevant de l’attribution, et un très grand nombre de verbes peuvent les introduire. Au niveau syntaxique, deux propriétés majeures permettent de repérer l’attribution :</p><ul><li>D’une part, le lien que l’attribut tisse avec le verbe introducteur les consacre comme faisant partie pleinement de sa structure d’actance. En ce sens, un détachement en tête de phrase nécessite de prendre le groupe composé du verbe attributif et de l’attribut (3b), et non pas, simplement, l’attribut seul (3c). Au contraire, les <a href="https://questionsdelangue.wordpress.com/2024/04/14/les-complements-dobjet-direct/" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">compléments d’objet direct</a> peuvent être isolés en tête de phrase (4b).</li></ul><blockquote><p>(3a) Tout le monde rêve d’<em>être heureux</em><br>(3b) <em>Être heureux</em>, tout le monde en rêve.<br>(3c) *<em>Heureux</em>, tout le monde rêve d’être.</p><p>(4a) Tout le monde rêve de <em>manger des pommes</em><br>(4b) <em>Des pommes</em>, tout le monde rêve d’en manger.<br>(4c) <em>Manger des pommes</em>, tout le monde en rêve.</p></blockquote><ul><li>Ensuite, ces attributs peuvent être pronominalisés par la forme invariable <em>le</em>, qui agit davantage comme une «&nbsp;béquille syntaxique&nbsp;» assurant la grammaticalité du verbe, que comme une véritable <a href="https://questionsdelangue.wordpress.com/2021/01/24/les-differents-types-danaphore-en-grammaire-de-texte/" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">anaphore</a>, référentiellement interprétable. Là encore, ce trait distingue, les attributs des compléments d’objet.</li></ul><blockquote><p>(4a) Je suis <em>une psychologue</em>.<br>(4b) Je <em>le</em> suis (attribut)<br>(4c) Je <em>la</em> suis (complément d’objet)</p></blockquote><p>Notre article reviendra tout d’abord sur la diversité morphologique des attributs, avant d’explorer les deux grandes familles de verbes pouvant les introduire : les copules et les verbes à élargissement attributif. Nous terminerons par parler des attributs de l’objet, qui composent une famille de compléments au repérage parfois difficile.</p><p><strong><strong>II. Morphologie des attributs</strong></strong></p><p>Ces deux dernières propriétés (détachement avec le verbe en tête de phrase ; pronominalisation par <em>le</em>) nous permettent de faire un inventaire des différentes formes que peuvent prendre les attributs en française. On peut trouver, ainsi :</p><ul><li>Des <a href="https://questionsdelangue.wordpress.com/2020/12/01/ladjectif-syntaxe-et-semantique/" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">adjectifs</a>, souvent présentés comme la forme prototypique de l’attribut.</li></ul><blockquote><p>(5) Je suis heureux/heureuse.</p></blockquote><ul><li>Des noms <a href="https://questionsdelangue.wordpress.com/2022/01/09/le-determinant-syntaxe-et-semantique/" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">avec ou sans déterminant :</a></li></ul><blockquote><p>(6) Je suis professeur.<br>(7) Je suis <em>un</em> professeur.</p></blockquote><ul><li>Des pronoms :</li></ul><blockquote><p>(8) Ils sont <em>plusieurs</em>.</p></blockquote><ul><li>Des <a href="https://questionsdelangue.wordpress.com/2021/04/29/sur-la-subordination-typologie-syntaxique/" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">subordonnées relatives</a> (indéfinies ou périphrastiques) :</li></ul><blockquote><p>(9a) Je suis <em>qui je suis</em>. <br>(9b) Je suis <em>celui que tu crois</em>.</p></blockquote><ul><li>Des <a href="https://questionsdelangue.wordpress.com/2021/03/26/la-preposition-aspects-syntaxiques-et-semantiques/" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">groupes prépositionnels</a> :</li></ul><blockquote><p>(10) Pierre est <em>de bonne humeur</em>.</p></blockquote><ul><li>Des <a href="https://questionsdelangue.wordpress.com/2021/05/24/sur-les-adverbes-syntaxe-generale/" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">adverbes</a> :</li></ul><blockquote><p>(11) Marie est <em>ainsi</em>.</p></blockquote><ul><li>Des propositions infinitives :</li></ul><blockquote><p>(13) Souffler n’est pas <em>jouer</em>.</p></blockquote><ul><li>Ou des subordonnées circonstancielles :</li></ul><blockquote><p>(14) L’inflation (c’)est <em>quand l’argent perd sa valeur</em>.</p></blockquote><p><strong><strong>III. Copules</strong></strong></p><p>Les copules sont des verbes spécialisées dans l’introduction d’attributs du sujet : ce sont les seuls compléments qu’ils peuvent introduire. Le verbe <em>être</em> est sans doute le prototype de cette famille et sans doute le plus employé ; mais on peut également trouver une série de verbes qui peuvent être vus comme des variantes sémantiques de celui-ci, comme <em>paraître</em>, <em>devenir</em>, <em>demeurer</em>, <em>sembler</em> ou <em>rester</em>. Ainsi, <em>devenir</em> dénote une identité future ou en cours d’accomplissement alors que <em>paraître</em> signalerait une identité superficielle.</p><p>Le verbe <em>avoir</em> peut également, dans certaines structures, avoir un rôle de copule et introduire des attributs, et non des compléments d’objet. Ainsi, les exemples (15) emploient <em>avoir</em> dans un rôle de copule, comme le montrent les tests de pronominalisation et de détachement :</p><blockquote><p>(15a) Je n’ai pas honte d’<em>avoir faim</em>.<br>(15b) Les maisons <em>ont le toit pentu</em>.<br>(15c) <em>(D’)Avoir faim</em>, je n’en ai pas honte.<br>(15d) Elles <em>l’</em>ont (*Elles <em>les</em> ont)</p></blockquote><p>Le verbe <em>avoir</em> peut également entrer dans des périphrases attributives, et l’accord peut parfois être senti comme facultatif, en fonction de l’analyse : après l’expression <em>avoir l’air</em>, l’accord, fréquent, indique un lien attributif avec le sujet (16a) ; mais l’absence d’accord fait de l’adjectif un épithète du nom <em>air</em>, et non un attribut.</p><blockquote><p>(16a) Marie <em>a l’air idiote.</em><br>(16b) Marie <em>a l’air</em> <em>idiot.</em></p></blockquote><p>On notera enfin que dans dans une perspective interlangue, c’est tantôt l’équivalent de la copule <em>être</em>, tantôt le verbe <em>avoir</em>, qui rend la même propriété attributive :</p><blockquote><p>(17a) I <em>am</em> 16 (ang.)<br>(17b) J’<em>ai</em> 16 ans.</p></blockquote><p>Enfin, notons que les copules peuvent souvent être supprimées, particulièrement le verbe <em>être</em>, l’attribut devenant un genre d’apposition ou de construction détachée :</p><blockquote><p>(18a) Marie <em>est une autrice</em> et elle compose des romans.<br>(18b) Marie, <em>une autrice</em>, compose des romans.</p></blockquote><p><strong><strong>IV. Verbes à élargissement attributif</strong></strong></p><p>Du fait de l’ellipse possible de la copule, certaines verbes peuvent, au prix d’une sorte d’associations de prédications réduites, introduire des attributs alors que leurs structures d’actance ne semblent pas, normalement, s’y prêter. Par exemple, en (19a), l’adjectif <em>furieuses</em> est attribut du sujet <em>elles</em>, par l’intermédiaire du verbe <em>sortir</em>, verbe de direction mais qui devient, ici, un verbe à élargissement attributif.</p><blockquote><p>(19a) Elles sont sorties furieuses du bureau.</p></blockquote><p>L’attribut, une fois encore, se repère par l’accord (<em>furieuses</em> et non <em>furieux</em>). La portée de <a href="https://questionsdelangue.wordpress.com/2020/11/27/la-negation-syntaxe-semantique/" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">la négation</a>, qui va toucher non pas l’action du verbe, mais la propriété offerte par l’attribut (19b), permet également d’identifier le lien fort entre l’adjectif et le verbe, lien caractéristique de l’attribution et non d’un autre type de complément.</p><blockquote><p>(19b) Elles ne sont pas sorties <em>furieuses</em> du bureau, mais <em>heureuses</em>.</p></blockquote><p>En ce sens, (19a) peut être analysé comme le mélange de deux prédications, l’une événementielle, décrivant le mouvement du verbe <em>sortir</em>, ce qui serait son sens principal :</p><blockquote><p>(19c) Elles sont sorties du bureau.</p></blockquote><p>et une seconde prédication, existentielle ou attributive, portant sur l’adjectif <em>furieuses</em> :</p><blockquote><p>(19d) Elles sont furieuses.</p></blockquote><p>En quelques sortes, il y a comme une «&nbsp;mise en facteur commun&nbsp;» et la copule étant facultative, il devient tout à fait possible d’élaborer une expression réduite et d’étendre le domaine de l’attribution. Ce phénomène est assez fréquent : les verbes pronominaux (<em>se trouver</em>, <em>se sentir</em>…) sont des candidats de choix à cet élargissement attributif.</p><blockquote><p>(20) Marie <em>s’est retrouvée/trouvée/sentie… idiote</em> sur le coup.</p></blockquote><p><strong><strong>V. Attribut de l’objet</strong></strong></p><p>L’ellipse de la copule permet aussi de construire un phénomène plus discret en français, les attributs de l’objet, qui établissent un lien attributif non avec le sujet syntaxique de la phrase, mais avec un complément d’objet. La difficulté de repérage tient en ce que ces attributs, comme <em>propres</em> en (21a), sont identiques à des adjectifs épithètes.</p><blockquote><p>(21a) Laissez les murs <em>propres</em>.</p></blockquote><p>Nous avons pourtant ici, comme en (19a), une superposition de deux prédications, l’une événementielle :</p><blockquote><p>(21b) Laissez les murs</p></blockquote><p>, l’autre existentielle :</p><blockquote><p>(21c) Les murs sont propres.</p></blockquote><p>Différence étant, la relation attributive ne se fait pas avec le sujet, mais l’objet du verbe <em>laisser</em>, soit <em>les murs</em>. Une fois encore, remarquons que la négation porte sur l’attribut, et non sur le complément d’objet :</p><blockquote><p>(21d) Ne laissez pas les murs <em>propres</em>, <em>mais sales</em>.</p></blockquote><p>Mais également, on peut pronominaliser l’objet à part de l’attribut, du moins selon l’interprétation que l’on veut donner à la phrase, attribution (21e) ou complément d’objet (21f).</p><blockquote><p>(21e) Laissez-<em>les propres.</em><br>(21f) Laissez-<em>les</em>.</p></blockquote><p><strong><strong>VI. Bibliographie </strong></strong></p><p>Parmi les références que nous pouvons citer sur ce sujet :</p><ul><li><a href="https://www.persee.fr/doc/lfr_0023-8368_2005_num_145_1_6626" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">Un article de 2005 d’H. Korzen</a>, sur la difficulté de traduire les copules entre les langues danoises et française.</li><li><a href="https://journals.openedition.org/reperes/683" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">Un article de C. Delhay de 2014</a>, sur l’élaboration d’un «&nbsp;complément attribut&nbsp;» dans la grammaire scolaire, et la difficulté inhérente à sa transposition didactique.</li><li>Enfin, et du point de vue <a href="https://questionsdelangue.wordpress.com/2020/10/28/sur-la-linguistique-diachronique-principe-et-methode/" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">diachronique</a>, <a href="https://www.persee.fr/doc/lfr_0023-8368_1996_num_111_1_5353" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">on citera cet article de C. Marchello-Nizia (1996)</a> sur l’évolution de l’attribut en français au 12e et 13 siècle, et sa distinction de l’adjectif et des autres types de complémentation verbale.</li></ul><p><em>Site sous licence Creative Commons (CC BY-NC-ND 4.0) : partage autorisé, sous couvert de citation et d’attribution de la source originale. Modification et utilisation commerciale formellement interdites (<a href="https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/deed.fr" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">lien</a>)</em></p><p><span></span></p><p><a href="https://questionsdelangue.wordpress.com/2024/10/19/lattribution/" class="" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">https://questionsdelangue.wordpress.com/2024/10/19/lattribution/</a></p><p><a rel="nofollow noopener noreferrer" class="hashtag u-tag u-category" href="https://questionsdelangue.wordpress.com/tag/adjectif/" target="_blank">#adjectif</a> <a rel="nofollow noopener noreferrer" class="hashtag u-tag u-category" href="https://questionsdelangue.wordpress.com/tag/attribut/" target="_blank">#attribut</a> <a rel="nofollow noopener noreferrer" class="hashtag u-tag u-category" href="https://questionsdelangue.wordpress.com/tag/complement-dobjet/" target="_blank">#complémentDObjet</a> <a rel="nofollow noopener noreferrer" class="hashtag u-tag u-category" href="https://questionsdelangue.wordpress.com/tag/copule/" target="_blank">#copule</a> <a rel="nofollow noopener noreferrer" class="hashtag u-tag u-category" href="https://questionsdelangue.wordpress.com/tag/grammaire/" target="_blank">#grammaire</a> <a rel="nofollow noopener noreferrer" class="hashtag u-tag u-category" href="https://questionsdelangue.wordpress.com/tag/mathieu-goux/" target="_blank">#MathieuGoux</a> <a rel="nofollow noopener noreferrer" class="hashtag u-tag u-category" href="https://questionsdelangue.wordpress.com/tag/semantique/" target="_blank">#Sémantique</a> <a rel="nofollow noopener noreferrer" class="hashtag u-tag u-category" href="https://questionsdelangue.wordpress.com/tag/syntaxe/" target="_blank">#Syntaxe</a> <a rel="nofollow noopener noreferrer" class="hashtag u-tag u-category" href="https://questionsdelangue.wordpress.com/tag/verbe/" target="_blank">#verbe</a></p>
Joshua McNeill<p>«C'est moi qui est» ou «c'est moi qui suis»? Les <a href="https://h4.io/tags/grammairesnormatives" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>grammairesnormatives</span></a> disent ce dernier, et c'est bien ça dans la <a href="https://h4.io/tags/litt%C3%A9rature" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>littérature</span></a> (<a href="https://books.google.com/ngrams/graph?content=moi+qui+suis%2Cmoi+qui+est&amp;year_start=1800&amp;year_end=2019&amp;corpus=fr-2019&amp;smoothing=3" rel="nofollow noopener noreferrer" translate="no" target="_blank"><span class="invisible">https://</span><span class="ellipsis">books.google.com/ngrams/graph?</span><span class="invisible">content=moi+qui+suis%2Cmoi+qui+est&amp;year_start=1800&amp;year_end=2019&amp;corpus=fr-2019&amp;smoothing=3</span></a>), mais sur Google, ina 5 million de résultats pour ce premier et 500 mille pour ce dernier. J'imagine qu'ina une grande différence entre les langages familier et soutenu dans ce cas.</p><p><a href="https://h4.io/tags/linguistique" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>linguistique</span></a> <a href="https://h4.io/tags/sociolinguistique" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>sociolinguistique</span></a> <a href="https://h4.io/tags/morphologie" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>morphologie</span></a> <a href="https://h4.io/tags/verbes" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>verbes</span></a> <a href="https://h4.io/tags/syntaxe" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>syntaxe</span></a> <a href="https://h4.io/tags/fran%C3%A7ais" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>français</span></a> <a href="https://h4.io/tags/grammaire" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>grammaire</span></a></p>
Questions de langue<p>Plan de l’article :</p><p><strong><a class="" href="https://questionsdelangue.wordpress.com/2024/04/14/les-complements-dobjet-direct/#i" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">I. Définition générale</a><br><a class="" href="https://questionsdelangue.wordpress.com/2024/04/14/les-complements-dobjet-direct/#ii" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">II. COD prototypiques</a><br><a class="" href="https://questionsdelangue.wordpress.com/2024/04/14/les-complements-dobjet-direct/#iii" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">III. COD atypiques</a></strong><em><br><a class="" href="https://questionsdelangue.wordpress.com/2024/04/14/les-complements-dobjet-direct/#iii-1-complements-de-mesure" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">III.1. Compléments de mesure</a><br><a class="" href="https://questionsdelangue.wordpress.com/2024/04/14/les-complements-dobjet-direct/#iii-2-sequences-de-tours-impersonnels" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">III.2. Séquences de tours impersonnels</a><br><a class="" href="https://questionsdelangue.wordpress.com/2024/04/14/les-complements-dobjet-direct/#iii-3-noms-predicatifs-et-complements-d-objet-interne" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">III.3. Noms prédicatifs et compléments d’objet</a></em><strong><a class="" href="https://questionsdelangue.wordpress.com/2024/04/14/les-complements-dobjet-direct/#iii-3-noms-predicatifs-et-complements-d-objet-interne" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank"> interne</a><br><a class="" href="https://questionsdelangue.wordpress.com/2024/04/14/les-complements-dobjet-direct/#v" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">IV. Conclusions et références bibliographiques</a></strong></p><p><strong><strong>I. Définition générale</strong></strong></p><p>Quelles sont les propriétés syntaxiques des compléments d’objet direct ?</p><p>Parmi les différents types de compléments que peut recevoir un verbe, les compléments d’objet direct (COD) sont peut-être parmi les plus connus. Ce sont les compléments attendus des verbes dits «&nbsp;transitifs directs&nbsp;», famille de <a href="https://questionsdelangue.wordpress.com/2021/06/18/la-valence-verbale-une-introduction/" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">verbes bivalents</a> comme <em>manger</em>, <em>appeler</em>, <em>aimer</em>, etc. Le CoD occupe dès lors, et canoniquement, la position directement à la droite du verbe en français, langue de type <a href="https://questionsdelangue.wordpress.com/2022/06/07/lordre-svo-sujet-verbe-objet/" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">SVO</a> (1)</p><blockquote><p>(1a) Je mange <em>une pomme</em>.<br>(1b) J’appelle <em>mon frère</em>.<br>(1c) J’aime <em>mon épouse.</em> </p></blockquote><p>Une tradition scolaire tenace fait du COD le complément sur lequel «&nbsp;passe&nbsp;» (ou «&nbsp;transite&nbsp;», d’où leur nom de «&nbsp;transitif&nbsp;») l’action dénotée du verbe. Le COD deviendrait dès lors un patient ou, à proprement parler, l’objet du verbe : l’aliment de <em>manger</em>, qui reçoit l’appel pour <em>appeler</em>, l’objet de mon amour pour <em>aimer</em>. Cette description sémantique, néanmoins, ne permet pas de rendre compte des effets de sens multiples créés par cette famille de verbe : déjà, remarquons que si <em>manger</em> implique une transformation de l’objet <em>une pomme</em>, <em>mon frère</em> et <em>mon épouse</em> ne sont pas vraiment modifiés par le fait de l’<em>appeler</em> ou de l’<em>aimer</em> respectivement. Et que dire de <em>J’attends le train</em>, où ni le sujet <em>je</em>, ni l’objet <em>train</em> ne semble subir une quelconque modification ou «&nbsp;transition&nbsp;» !</p><p>La notion de transitivité, et avec elle celle de verbe transitif et de complément d’objet, est donc surtout un concept <a href="https://questionsdelangue.wordpress.com/2020/10/20/principes-elementaires-de-syntaxe-dependance-distribution-fonction/" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">syntaxique</a>, et non sémantique ; et ce faisant, il est possible de le définir par des tests et des opérations. Celles-ci, cependant, dessinent davantage des gradients que des certitudes, ce qui autorise à parler non pas du, mais bien <em>des</em> compléments d’objet.</p><p><strong><em>Le terme de «&nbsp;complément d’objet direct&nbsp;» désigne dès lors une famille de constituants verbaux réunit sous l’angle de certaines propriétés syntaxiques, que l’on peut énumérer.</em></strong></p><p>Ces tests, élaborés par une riche tradition grammaticale, dessinent dès lors deux grandes familles de COD : des formes prototypiques, qui remplissent tous les critères retenus, et des formes atypiques, ou particulières, qui ne passent que certains de ces tests et non les autres. Ce billet fera l’inventaire de ces difficultés. </p><p><strong><strong>II. COD prototypiques</strong></strong></p><p>Un COD prototypique est le deuxième actant d’un verbe transitif, après le sujet qui entretient une relation d’<a href="https://questionsdelangue.wordpress.com/2020/11/06/la-notion-daccord-en-grammaire/" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">accord</a> avec le verbe. Syntaxiquement, il répond aux critères suivants :</p><ul><li>Il est introduit directement après le verbe, soit sans le truchement d’une préposition comme <em>à</em> ou <em>de</em> (il pourrait être, sinon, un complément d’objet <em>indirect</em> [CoI], dont on reparlera ultérieurement) :</li></ul><blockquote><p>(2a) Je mange<em> une pomme</em></p></blockquote><ul><li>Le COD est strictement équivalent à un groupe nominal (et non à un adjectif : il serait alors un <em>attribut</em>). Ce peut donc être un groupe nominal (2a), mais également un pronom (2b), une <a href="https://questionsdelangue.wordpress.com/2021/04/29/sur-la-subordination-typologie-syntaxique/#III" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">subordonnée complétive</a> (2c) voire un <a href="https://questionsdelangue.wordpress.com/2020/10/28/temps-aspect-et-mode-tam/#II.1" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">infinitif</a>, qui est la forme quasi-nominale du verbe (2d) :</li></ul><blockquote><p>(2b) Je mange <em>quelque chose</em><br>(2c) Je veux <em>que tu partes</em><br>(2d) Je veux <em>partir</em></p></blockquote><ul><li>Le lien avec le verbe est plutôt fort (c’est un actant essentiel, attendu par la syntaxe du verbe). Il se traduit par une pronominalisation possible, en position préverbale, par les pronoms objets <em>le</em>/<em>la</em>/<em>les</em>, plus rarement <em>en</em> si le déterminant du COD est <em>de</em> (partitif ou phrase négative) (2e) :</li></ul><blockquote><p>(2e) Je <em>la</em> mange / Je <em>le</em> veux / J’<em>en</em> veux / Je n’<em>en</em> veux pas</p></blockquote><ul><li>Le COD peut devenir sujet du verbe à la voix passive. On le rappelle, mais <a href="https://questionsdelangue.wordpress.com/2020/10/30/diathese-du-verbe-voix-active-passive-moyenne/" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">seuls les verbes transitifs directs peuvent se prêter à la passivation</a>.</li></ul><blockquote><p>(2f) [Une pomme] est mangée (par moi)</p></blockquote><ul><li>Un COD peut être détaché dans un tour clivé en «&nbsp;C’est X que…&nbsp;» en tête de phrase, et faire donc l’objet d’une <a href="https://questionsdelangue.wordpress.com/2022/03/14/coherence-textuelle-et-progression-informationnelle/" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">thématisation</a>. La thématisation oblige à utiliser <a href="https://questionsdelangue.wordpress.com/2023/03/26/le-mot-forme-que-panorama-morphosyntaxique/#II" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">le pronom relatif <em>que</em></a>, qui ne peut être que COD ou attribut (2g)</li></ul><blockquote><p>(2g) C’est <em>une pomme</em> <em>que</em> je mange.</p></blockquote><ul><li>Enfin, et parallèlement à cette dernière remarque, on peut <a href="https://questionsdelangue.wordpress.com/2021/04/18/linterrogation-mecanismes-syntaxiques/" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">interroger</a> sur un COD au moyen du pronom interrogatif <em>Que</em> :</li></ul><blockquote><p>(2h) <em>Que</em> manges-tu ? (Je mange <em>une pomme</em>)</p></blockquote><p>Comme on le voit, tous ces critères ne relèvent que de la syntaxe, et non du sens. Nous le rappelons, mais le terme «&nbsp;objet&nbsp;», issu de la logique, est inapte à déterminer tous les effets de sens que les COD expriment, et qui sont difficilement catégorisable : un COD peut effectivement désigné l’objet d’une action («&nbsp;Manger une pomme&nbsp;»), mais aussi un résultat («&nbsp;Je construis une maison&nbsp;»), un patient («&nbsp;Je masse ma chérie&nbsp;»), une position spatiale («&nbsp;On habite la même rue&nbsp;»), etc.</p><p>Partant, ces différents critères syntaxiques permettent véritablement de consacrer tous ces compléments sous une seule et même famille, aux comportements grammaticaux identiques. Néanmoins, d’autres constituants, qui semblent relever de la même famille, ne passent pas toujours ces tests uniformément.</p><p><strong><strong>III. COD atypiques</strong></strong></p><p>Aux côtés de ces COD prototypiques, de loin les plus nombreux et les plus réguliers, un certain nombre de compléments s’y rattachent. Leur échec à certains de ces tests témoigne cependant d’un éloignement progressif de la transitivité verbale et leur rapprochement d’autres types de compléments. Il est difficile d’en faire un inventaire exhaustif : les linguistes ne sont pas toujours d’accord sur leur identité, ou la résolution des tests d’identification. Notamment, selon le niveau de langue, certaines transformations seront vues comme acceptées, ou non.</p><p>Si l’on essaie cependant de classer ces compléments de ceux «&nbsp;qui ressemblent plus à des COD&nbsp;» (qui réussissent le plus de tests) à ceux qui «&nbsp;y ressemblent le moins&nbsp;», on peut identifier :</p><p><strong>III.1. Compléments de mesure</strong></p><p>Les compléments numériques de verbes comme <em>mesurer</em>, <em>peser</em>, etc. semblent formellement être des COD. Notamment, ils sont effectivement construits directement après le verbe (3a) et les compléments non-numériques (3b) de ces mêmes verbes répondent bien aux tests précédents :</p><blockquote><p>(3a) Je pèse <em>80 kilos</em>.<br>(3b) Je pèse <em>mon lapin</em> (<em>Je le pèse, que pèses-tu, </em>etc<em>.</em>)</p></blockquote><p>Ces compléments numériques peuvent bien être thématisés (3c) et pronominalisés (3d), mais on note que la transformation est différente des «&nbsp;vrais&nbsp;» COD (3e, 3f) :</p><blockquote><p>(3c) <em>Les 80 kilos que je pèse</em> témoignent de ma bonne santé<br>(3d) ?<em>Mes 80 kilos</em>, je <em>les</em> pèse <em>bien</em><br>(3e) ?C’est <em>80 kilos</em> que je pèse<br>(3f) ?Je <em>les </em>pèse</p></blockquote><p>On observera aussi que l’on interroge ces compléments avec <em>combien</em> (et non avec <em>que</em>), et qu’on ne peut transformer le verbe à la diathèse passive (3g, 3h) :</p><blockquote><p>(3g) <em>Combien</em> pèses-tu ?<br>(3h) *<em>80 kilos</em> sont pesés (par moi)</p></blockquote><p>En revanche, on notera que certains de ces compléments se prêtent à des interprétations proches de la voix moyenne (3i) et, surtout, ils sont équivalents à des périphrases nominales exploitant la copule <em>avoir</em> (3j) :</p><blockquote><p>(3i) Il a mesuré <em>deux mètres de tissu</em>.<br>(3j) J’ai <em>un poids de 80 kilos</em></p></blockquote><p>Ces deux dernières remarques rapprochent ces compléments de la famille des attributs, qui ont les mêmes propriétés. Il est dès lors possible de les voir comme des sortes de constituants intermédiaires entre ces deux familles grammaticales, qui se sont progressivement éloignés dans le temps.</p><p><strong>III.2. Séquences de tours impersonnels</strong></p><p>Certains verbes peuvent se prêter à des transformations impersonnelles, afin de traduire différents effets événementiels. Par exemple, le verbe <em>arriver</em>, à côté d’une construction grammaticale traduisant un déplacement spatial (<em>J’arrive à Paris</em>) peut être employé pour exprimer la survenue d’un événement. Il prend alors comme sujet un <a href="https://questionsdelangue.wordpress.com/2021/07/15/la-notion-de-personne-grammaticale-semantique-et-interpretations/#III.3" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank"><em>il</em> impersonnel</a>, béquille grammaticale saturant la place du sujet. Un complément introduit directement peut alors suivre le verbe (4a) :</p><blockquote><p>(4a) Il est arrivé <em>un grand malheur</em>.</p></blockquote><p>Ces compléments, parfois appelés «&nbsp;Régimes de tour impersonnel&nbsp;», sont formellement identiques à des COD, on peut les interroge avec <em>Que</em> (4b) et les thématiser, avec <em>que</em> ou <em>qui</em> (4c) :</p><blockquote><p>(4b) <em>Qu</em>‘est-il arrivé ?<br>(4c) C’est <em>un grand malheur</em> qu(i) est arrivé.</p></blockquote><p>En revanche, on ne peut les pronominaliser en position préverbale (4d), ni les rendre sujet d’une voix passive (4e) :</p><blockquote><p>(3d) *Il <em>l’</em>est arrivé.<br>(3e) *<em>Un grand malheur</em> a été arrivé.</p></blockquote><p>De fait : un tour personnel consiste à saturer la position sujet par un pronom <em>il</em> non-personne, reléguant le véritable sujet sémantique en position postverbale. Une permutation permet, dès lors, de retrouver une forme canonique (4f) :</p><blockquote><p>(4f) <em>Un grand malheur</em> est arrivé</p></blockquote><p>Ces transformations témoignent, entre autres, de la pertinence d’analyser les sujets comme des «&nbsp;actants du verbe&nbsp;» ; ainsi que la remise en question d’une définition sémantique du COD comme «&nbsp;actant qui subit une action&nbsp;».</p><p><strong>III.3. Noms prédicatifs et compléments d’objet interne</strong></p><p>Enfin, certains arguments du verbe ne semblent être des COD qu’en surface, et ne réussissent quasiment aucun test : ils sont simplement construits directement à la droite du verbe (5a, 5b) :</p><blockquote><p>(4a) Cela fera <em>plaisir</em> à Jean.<br>(4b) Je vis <em>une vie tranquille</em></p></blockquote><p>En effet, la pronominalisation est impossible ou très discutable (4c, 4d), de même que l’interrogation (4e, 4f), et la passivation est impossible (4g, 4h) :</p><blockquote><p>(4c) *Cela <em>le</em> fera à Jean<br>(4d) ? Je <em>la</em> vis.<br>(4e) ?<em>Que</em> fera cela à Jean ?<br>(4f) ?<em>Que</em> vis-tu ?<br>(4g) *<em>Plaisir</em> sera fait par cela à Jean<br>(4h) *<em>Une vie tranquille</em> est vécue [par moi]</p></blockquote><p>Seule la thématisation est éventuellement permise, même si, selon les registres, elle peut être sentie comme maladroite ou visant un effet stylistique particulier (4i) :</p><blockquote><p>(4i) ?C’est <em>une vie tranquille</em> que je vis.</p></blockquote><p>Ces compléments d’objet sont en réalité considérés comme des «&nbsp;noms prédicatifs&nbsp;», c’est-à-dire des noms qui expriment une prédication, soit l’action d’un verbe. Il y en a un certain nombre en français, comme le nom <em>l’arrivée</em> : <em>l’arrivée de Jean</em> est sémantiquement équivalent à <em>Jean est arrivée</em>. Ces noms prédicatifs sont généralement des participes ou des infinitifs substantivés, voire d’anciens verbes disparus en français moderne (tel <em>plaisir</em>). Ils ont cependant une partie de leur syntaxe verbale initiale, et notamment la faculté de régir ce qui a été, pour eux, des compléments verbaux.</p><p>Syntaxiquement, ces noms prédicatifs agissent davantage à la façon de «&nbsp;verbes déguisés en nom&nbsp;», avec lesquels ils permutent sans mal (5a et 5b) :</p><blockquote><p>(5a) Cela <em>fera plaisir</em> à Jean &lt;=&gt; Cela <em>plaira</em> à Jean.<br>(5b) Je vis <em>une vie tranquille</em> &lt;=&gt; Je <em>vis tranquillement</em></p></blockquote><p>Notamment, les exemples similaires à (5b) sont identifiés comme des «&nbsp;compléments d’objet internes&nbsp;». On isole comme le noyau sémantique du verbe sous la forme d’un nom, que l’on peut alors compléter d’un adjectif ou d’un autre type d’expansion nominale (6), ce qui serait impossible en gardant la forme verbale.</p><blockquote><p>(6) Je chante une chanson <em>douce/de mon enfance</em></p></blockquote><p>Aussi, si les compléments de mesure (II.1) partageaient un lien avec les attributs, ces compléments nominaux prédicatifs ouvrent la porte à la semi-auxiliation avec des verbes comme «&nbsp;pouvoir&nbsp;» ou «&nbsp;faire&nbsp;» dont l’analyse est souvent délicate, et qui feront l’objet d’un futur billet (7) :</p><blockquote><p>(7) Il fera son entrée &lt;=&gt; Il entrera</p></blockquote><p><strong><strong>IV. Conclusions et références bibliographiques</strong></strong></p><p>Avant de donner quelques éléments de bibliographie, évoquons enfin un cas particulier : les emplois transitifs de verbes intransitifs. S’il est fréquent d’employer sans compléments un verbe transitif (<em>je mange</em>), le contraire est parfois condamné par les puristes. Par exemple, un verbe comme <em>aboyer</em>, enregistré par les dictionnaires comme intransitif (et donc, sans complément recevable), peut être employé comme (8) : </p><blockquote><p>(8) Le chef aboya <em>un ordre</em></p></blockquote><p>Ce complément passe tous les tests d’identification d’un «&nbsp;vrai&nbsp;» COD, mais les grammaires et les dictionnaires hésitent, comme ils peuvent souvent le faire face à un nouvel usage ou une nouvelle extension grammaticale. La question reste aussi de déterminer s’il s’agit d’une construction parallèle à l’ancienne, ou bien d’un nouveau verbe homonyme. Généralement, les puristes considèrent que les exemples comme (8) violent la «&nbsp;compatibilité sémantique&nbsp;» entre le verbe et le COD, qui veut que le contenu de sens du complément soit cohérent avec le sens du verbe.</p><p>Cet argument, cependant, semble faible : d’une part et comme on le notait plus haut, les COD se définissent surtout syntaxiquement, et non sémantiquement ; d’autre part, cet argument récuse des emplois métaphoriques ou poétiques, bien documentés («&nbsp;Je clos la discussion&nbsp;», «&nbsp;Je chante la liberté&nbsp;») et non contestés généralement.</p><p>En réalité, nous aurions ici des reconfigurations de la transitivité du verbe. Dans l<a href="https://questionsdelangue.wordpress.com/2020/10/28/sur-la-linguistique-diachronique-principe-et-methode/" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">‘histoire des langues</a>, le «&nbsp;drame du verbe&nbsp;» évolue, soit en multipliant l’éventail de ses constructions, soit en les restreignant. L’événement n’est pas rare <a href="https://questionsdelangue.wordpress.com/2021/10/10/histoire-de-la-langue-francaise-quelques-jalons/" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">dans l’histoire du français</a> : des verbes intransitifs sont, avec le temps, devenus transitifs, de différentes façons, et réciproquement : et ces évolutions témoignent de la vivacité de la langue française, qui continue d’évoluer.</p><p>En guise de bibliographie, outre les grammaires générales et les références déjà données dans les billets précédents, je vous recommande <a href="https://www.persee.fr/issue/linx_0246-8743_1991_num_24_1" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">ce numéro spécial de la revue <em>Linx</em></a> (1991, dir. Annie Montaut), dédié à la transitivité en général dans les langues. En bibliothèque, on peut encore trouver l’ouvrage de Blinkenberg (1960), <em>Le problème de transitivité en français moderne</em>. C’est, à ma connaissance, l’un des rares essais du genre sur la question. Il est vieilli, mais certaines de ses propositions sont encore pertinentes.</p><p><em>Site sous licence Creative Commons (CC BY-NC-ND 4.0) : partage autorisé, sous couvert de citation et d’attribution de la source originale. Modification et utilisation commerciale formellement interdites (<a href="https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/deed.fr" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">lien</a>)</em></p><p><span></span></p><p><a href="https://questionsdelangue.wordpress.com/2024/04/14/les-complements-dobjet-direct/" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">https://questionsdelangue.wordpress.com/2024/04/14/les-complements-dobjet-direct/</a></p><p><a rel="nofollow noopener noreferrer" class="hashtag u-tag u-category" href="https://questionsdelangue.wordpress.com/tag/complement/" target="_blank">#complément</a> <a rel="nofollow noopener noreferrer" class="hashtag u-tag u-category" href="https://questionsdelangue.wordpress.com/tag/constituant/" target="_blank">#constituant</a> <a rel="nofollow noopener noreferrer" class="hashtag u-tag u-category" href="https://questionsdelangue.wordpress.com/tag/grammaire/" target="_blank">#grammaire</a> <a rel="nofollow noopener noreferrer" class="hashtag u-tag u-category" href="https://questionsdelangue.wordpress.com/tag/mathieu-goux/" target="_blank">#MathieuGoux</a> <a rel="nofollow noopener noreferrer" class="hashtag u-tag u-category" href="https://questionsdelangue.wordpress.com/tag/syntaxe/" target="_blank">#Syntaxe</a> <a rel="nofollow noopener noreferrer" class="hashtag u-tag u-category" href="https://questionsdelangue.wordpress.com/tag/valence/" target="_blank">#valence</a> <a rel="nofollow noopener noreferrer" class="hashtag u-tag u-category" href="https://questionsdelangue.wordpress.com/tag/verbe/" target="_blank">#verbe</a></p>
Jérôme ابو عادل Singirankabo<p>2/2</p><p>a-ra-yi-n-dabira</p><p>A = il ; RA = marque du présent; YI= la; N = moi; DABIRA = regarder pour (dérivé "applicatif" du verbe"regarder", qui a ici le sens de "garder, surveiller")</p><p><a href="https://mastodon.online/tags/AmajamboYikirundi" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>AmajamboYikirundi</span></a></p><p><a href="https://mastodon.online/tags/LeMotKirundiDuJour" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>LeMotKirundiDuJour</span></a> <a href="https://mastodon.online/tags/bantu" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>bantu</span></a> <a href="https://mastodon.online/tags/langue" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>langue</span></a> <a href="https://mastodon.online/tags/languesBantu" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>languesBantu</span></a> <a href="https://mastodon.online/tags/afrique" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>afrique</span></a> <a href="https://mastodon.online/tags/afriqueCentrale" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>afriqueCentrale</span></a> <a href="https://mastodon.online/tags/linguistique" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>linguistique</span></a> <a href="https://mastodon.online/tags/langue" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>langue</span></a> <a href="https://mastodon.online/tags/CuriositeLinguistique" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>CuriositeLinguistique</span></a> <a href="https://mastodon.online/tags/langues" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>langues</span></a> <a href="https://mastodon.online/tags/grammaire" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>grammaire</span></a> <a href="https://mastodon.online/tags/syntaxe" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>syntaxe</span></a> <a href="https://mastodon.online/tags/LangueAgglutinante" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>LangueAgglutinante</span></a></p>
Mathieu Goux<p>Le second en collaboration, en syntaxe et en diachronie :</p><p><a href="https://social.sciences.re/tags/Linguistique" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>Linguistique</span></a> <a href="https://social.sciences.re/tags/Corpus" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>Corpus</span></a> <a href="https://social.sciences.re/tags/Syntaxe" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>Syntaxe</span></a> <a href="https://social.sciences.re/tags/Sciences" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>Sciences</span></a> <a href="https://social.sciences.re/tags/Diachronie" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>Diachronie</span></a></p><p><a href="https://journals.openedition.org/corpus/8373" rel="nofollow noopener noreferrer" translate="no" target="_blank"><span class="invisible">https://</span><span class="ellipsis">journals.openedition.org/corpu</span><span class="invisible">s/8373</span></a></p>
Claude Trudel<p>👍 La reformulation et l’intelligence artificielle d’Antidote<br><a href="https://www.antidote.info/fr/blogue/nouvelles/reformulation-et-intelligence-artificielle-antidote" rel="nofollow noopener noreferrer" translate="no" target="_blank"><span class="invisible">https://www.</span><span class="ellipsis">antidote.info/fr/blogue/nouvel</span><span class="invisible">les/reformulation-et-intelligence-artificielle-antidote</span></a><br><a href="https://jasette.facil.services/tags/Antidote" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>Antidote</span></a> <a href="https://jasette.facil.services/tags/reformulation" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>reformulation</span></a> <a href="https://jasette.facil.services/tags/r%C3%A9daction" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>rédaction</span></a> <a href="https://jasette.facil.services/tags/correction" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>correction</span></a> <a href="https://jasette.facil.services/tags/langue" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>langue</span></a> <a href="https://jasette.facil.services/tags/fran%C3%A7ais" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>français</span></a> <a href="https://jasette.facil.services/tags/IA" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>IA</span></a> <a href="https://jasette.facil.services/tags/correcteur" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>correcteur</span></a> <a href="https://jasette.facil.services/tags/grammaire" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>grammaire</span></a> <a href="https://jasette.facil.services/tags/syntaxe" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>syntaxe</span></a> <a href="https://jasette.facil.services/tags/style" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>style</span></a> <a href="https://jasette.facil.services/tags/%C3%A9criture" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>écriture</span></a> <a href="https://jasette.facil.services/tags/%C3%A9ducation" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>éducation</span></a> <a href="https://jasette.facil.services/tags/enseignement" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>enseignement</span></a> <a href="https://jasette.facil.services/tags/p%C3%A9dagogie" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>pédagogie</span></a></p>
Dr Mathieu Goux<p>Toujours issue du même ouvrage, l'introduction est disponible sur HAL :) Utile si vous avez besoin de références sur la corrélation !</p><p><a href="https://mastodon.social/tags/Grammaire" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>Grammaire</span></a> <a href="https://mastodon.social/tags/Linguistique" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>Linguistique</span></a> <a href="https://mastodon.social/tags/Syntaxe" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>Syntaxe</span></a> <a href="https://mastodon.social/tags/Corr%C3%A9lation" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>Corrélation</span></a></p><p><a href="https://shs.hal.science/halshs-04153401" rel="nofollow noopener noreferrer" translate="no" target="_blank"><span class="invisible">https://</span><span class="ellipsis">shs.hal.science/halshs-0415340</span><span class="invisible">1</span></a></p>
Dr Mathieu Goux<p>Honoré Champion, chez qui j'ai publié avec une collègue un recueil collectif en juin dernier, autorise la diffusion sur HAL des contributions. Donc voici la mienne, issue dudit recueil ! Bonne lecture, ça parle de corrélation, de diachronie et de coutume normande :)</p><p><a href="https://mastodon.social/tags/Grammaire" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>Grammaire</span></a> <a href="https://mastodon.social/tags/Linguistique" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>Linguistique</span></a> <a href="https://mastodon.social/tags/Syntaxe" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>Syntaxe</span></a> <a href="https://mastodon.social/tags/Corr%C3%A9lation" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>Corrélation</span></a></p><p><a href="https://shs.hal.science/halshs-04129810" rel="nofollow noopener noreferrer" translate="no" target="_blank"><span class="invisible">https://</span><span class="ellipsis">shs.hal.science/halshs-0412981</span><span class="invisible">0</span></a></p>
Dr Mathieu Goux<p>Nouveau billet de grammaire sur le concept de "sujet".</p><p>Ça faisait longtemps, mais je n'arrivais pas à libérer du temps ^^</p><p><a href="https://mastodon.social/tags/Grammaire" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>Grammaire</span></a> <a href="https://mastodon.social/tags/Vulgarisation" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>Vulgarisation</span></a> <a href="https://mastodon.social/tags/Linguistique" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>Linguistique</span></a> <a href="https://mastodon.social/tags/Syntaxe" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>Syntaxe</span></a> <a href="https://mastodon.social/tags/S%C3%A9mantique" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>Sémantique</span></a> <a href="https://mastodon.social/tags/Textualit%C3%A9" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>Textualité</span></a></p><p><a href="https://questionsdelangue.wordpress.com/2023/11/26/la-notion-de-sujet-syntaxe-semantique-et-textualite/" rel="nofollow noopener noreferrer" translate="no" target="_blank"><span class="invisible">https://</span><span class="ellipsis">questionsdelangue.wordpress.co</span><span class="invisible">m/2023/11/26/la-notion-de-sujet-syntaxe-semantique-et-textualite/</span></a></p>
Florent Moncomble<p>Où l'on parle titres de presse britannique, ambigüité et jardins…<br><a href="https://mastodon.online/tags/headlinese" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>headlinese</span></a> <a href="https://mastodon.online/tags/syntaxe" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>syntaxe</span></a> <a href="https://mastodon.online/tags/morphologie" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>morphologie</span></a><br><a href="https://prendrelangue.fr/2023/10/06/headline-noun-pile-garden-path-ambiguity-stumps-newspaper-reader/" rel="nofollow noopener noreferrer" translate="no" target="_blank"><span class="invisible">https://</span><span class="ellipsis">prendrelangue.fr/2023/10/06/he</span><span class="invisible">adline-noun-pile-garden-path-ambiguity-stumps-newspaper-reader/</span></a></p>
Corinne Vézian<p>"On la recouvre,on l'isole ds une case, ça va bien avec la vie de son corps,ses manières abruptes,son non-conformisme. <br>On ignore au passage le raffinement extrême,la syntaxe parfois tendue jusqu'à l'abstraction la plus opaque, le vocabulaire qui claque,au milieu d'une phrase ordinaire,et la retourne, comme un manteau terne dont la doublure satinée fouette l'air."</p><p>Emmanuelle Lambert <br><a href="https://mastodon.iriseden.eu/tags/Colette" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>Colette</span></a> <br><a href="https://mastodon.iriseden.eu/tags/EmmanuelleLambert" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>EmmanuelleLambert</span></a> <br><span class="h-card"><a href="https://mastodon.top/@Emma_Lambert" class="u-url mention" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">@<span>Emma_Lambert</span></a></span> <br> <a href="https://mastodon.iriseden.eu/tags/%C3%A9crire" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>écrire</span></a> <a href="https://mastodon.iriseden.eu/tags/syntaxe" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>syntaxe</span></a> <a href="https://mastodon.iriseden.eu/tags/plume" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>plume</span></a><br><a href="https://mastodon.iriseden.eu/tags/mastolivre" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>mastolivre</span></a><br><a href="https://mastodon.iriseden.eu/tags/lectureencours" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>lectureencours</span></a></p>
Dr Mathieu Goux<p><a href="https://mastodon.social/tags/Vulgarisation" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>Vulgarisation</span></a> <a href="https://mastodon.social/tags/Linguistique" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>Linguistique</span></a> <a href="https://mastodon.social/tags/JeuVid%C3%A9o" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>JeuVidéo</span></a> <a href="https://mastodon.social/tags/Syntaxe" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>Syntaxe</span></a></p><p>Ce mercredi 3 mai à 20h, je ferai un live <a href="https://mastodon.social/tags/Twitch" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank">#<span>Twitch</span></a> sur le thème de la "Rémanence".</p><p>- À 20h, nous lirons l'article de S. Prévost (2020), "Le maintien de OSV et de VOS en français moderne : un<br>cas de rémanence ?". L'article est librement disponible en ligne :</p><p><a href="https://hal.science/hal-03093114" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank"><span class="invisible">https://</span><span class="">hal.science/hal-03093114</span><span class="invisible"></span></a></p><p>- Ensuite, nous jouerons à "Lost in Time" (1993, Coktel Vision).</p><p><a href="https://www.twitch.tv/mathieugoux" rel="nofollow noopener noreferrer" target="_blank"><span class="invisible">https://www.</span><span class="">twitch.tv/mathieugoux</span><span class="invisible"></span></a></p>