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Londres - Enola Holmes : J’avais peu d’attentes. Heureusement. Parce que le film n’est vraiment pas formidable. Le quatrième mur brisé de façon intempestive, les incohérences, l’absence d’enquêtes dans un film portant le nom de « Holmes », l’humour moyen, l’insipide personnage de Sherlock et surtout l’horrible message de fin (« La lutte ? Mais non enfin attendons qu’une assemblée d’hommes non élus fassent avancer les choses ! »). Les scènes d’action ne rattrapent pas l’ensemble.

Jacqueline Maillan 💯 - Pouic-Pouic : un faux mariage, un deuxième (faux) frère, un coq en laisse et des acteurs en verve (Maillan et De Funès au top). Si le début est tonitruant avec un ton irrévérencieux pas désagréable, le film s’essouffle franchement. Un moment agréable.

Adaptation d’un classique de la littérature - Misery : Dès le réveil de Paul Sheldon, le malaise s’installe. L’ambiance angoissante est constante et le spectateur est enfermé avec l’auteur, à la merci d’Annie (l’excellente Kathy Bates). Adaptation très fidèle et très bon complément à une lecture, recommandable elle aussi. Belle découverte.

Ousmane Sembène - La noire de… : Le destin d’une jeune fille devenue la bonne à tout faire d’une famille d’expatriés français. Son histoire va changer lorsque cette famille décide de revenir en France. Les rapports entre Noirs et Blancs, entre bourgeois et employés des maison, la symbolique des objets (le masque, le tablier) et la colère face à l’exploitation et au racisme. Tout est là. Un film court et poignant. Un autre cinéma à découvrir.

Michèle Halberstadt - Rosetta : La prestation d’Émilie Dequenne est remarquable. Elle interprète à merveille cette jeune femme prête à tout, même au pire, pour trouver un emploi. Les intentions des frères Dardenne sont louables et j’ai été touché par le personnage de Rosetta. Mes réserves concernent la forme, quasi documentaire. A-t-on vraiment besoin d’une caméra si proche du visage et des mouvements de l’actrice pour comprendre l’état instable dans lequel la misère la plonge ?

Maurice Garrel - Un homme de trop : Troisième film de Costa Gavras et une évidence, j’admire ce réalisateur. Casting en or, scènes d’action millimétrées et paysages cévenoles magnifiques pour ce film de guerre centré sur un groupe de maquisards. Si l’aspect politique n’est pas aussi prégnant que dans Z, il n’en reste pas moins un film qui donne à réfléchir au travers notamment du personnage du treizième homme, l’excellent Michel Piccoli.

John Barry - La poursuite infernale : Quel grand film ! Quand un enfant du pays, Buddy, s’évade c’est tout une ville qui attend son retour. Les habitants de cette charmante bourgade semblent tous touchés, de près ou de loin, par ce retour et préféreraient que Buddy disparaisse. Cette ville condense les maux d’une société décadente et raciste. La tension monte et la violence éclate sous le regard vide de badauds, en mal de sensations fortes, un samedi soir. Marlon Brando au sommet.

Thelma Ritter - Le miracle de la 34e rue : Un faux père Noël persuadé d’être le vrai vient perturber le bon fonctionnement d’un grand magasin. Le film est plaisant, drôle parfois et rappelle que les enfants doivent garder leur innocence et croire en eux mêmes. En terme de film de Noël on est à des années lumières de “la vie est belle” de Capra mais le film reste agréable.

Rome - Affreux, sales et méchants : Drôle de chronique familiale devant laquelle on ne peut s’empêcher de rire de ce qui devrait nous faire pleurer. Les dialogues sont formidables. On reste parfois sans voix devant cette famille vivant dans un bidonville infâme et dont les membres rivalisent de bassesse et de méchanceté. Au-dessus de la mêlée, le pire d’entre tous : le patriarche haï. En fond, Rome, dont on devine les monuments somptueux. C’est definitif, j’adore Scola.

@matmat Je ne l'ai vu qu'une fois et il reste imprimé dans ma mémoire. Rien que la séquence inaugurale est d'anthologie. Quoique très différente elle me fait penser à celle, en un seul plan ce qui est phénoménal, de la Soif du mal, d'Orson Welles.

Matmat

@Philip_Marlowe Je n’ai jamais vu la soif du mal mais il vient de rejoindre ma liste de films à voir !
Oui la mise en scène de Scola, sans en faire trop, est remarquable !

@matmat Quand vous en avez l'occasion jetez aussi un œil sur L'invraisemblable vérité (Beyond A Reasonable Doubt) de Fritz Lang. Il y a une scène qui vous laisse sur les fesses, pantelant.

@matmat J'oubliais, pour celui-ci (pour les autres aussi mais surtout pour celui-ci), VO obligatoire.