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#souvenirs

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#marseille #posidonie #souvenirs

Plus jeune je trouvais la posidonie terrifiante. Avant même d’entrer dans l’eau je préparais mon itinéraire avec circonspection, repérant les tâches sombres qui témoignaient de sa présence. À l’eau, je m’efforçais de slalomer entre elles, jamais tout à fait serein.

(...)

A répondu dans un fil de discussion

Here's the #souvenirs I got. I'd have liked to have bought stuff for the kids, but I had to keep the trip secret, because I'm sure my family would try to stop me if they knew I was planning on moving there. I didn't get back till after 10pm. No one has asked any questions yet. Probably because they know they'll get no answers.

It's worth shopping around because I got the sand bottle (you have to fill it with sand yourself) for £1.50 near the Bournemouth pier, but they were £4 at Boscombe. The rock at Boscombe didn't have the text inside, but the Bournemouth ones did, and were 6 for £5. Souvenir tea towels are £5 at Boscombe, but double at Bournemouth. I was hoping to find the tea towels at Bournemouth to replace the one my friend left at Boscombe. I still feel really bad about that. I told him to put his other stuff in my bag and to bring a backpack next time. The seagull magnet and one of the rocks is for my boss. I might send a postcard to my friend in NI 🤭

The rock has the same ingredients list for all flavours, but I checked the e numbers against this:

veganfriendly.org.uk/food-drin

And they're all #vegan friendly.
I forgot #Wimborne was in #Dorset! Tickets are £10 for an annual pass for adults (£7 for kids, under 3s free). If you've followed my old account, you'll know I absolutely love miniatures, so this would be really nice to see!

Overall, I really liked it there! The people were really friendly, and I was worried about sticking out as a religious/racial minority, but there was a mix of people from different backgrounds there, no one gave me weird looks, the drivers stopping even at green lights (I still can't get over that!) and it's easy to walk around. London is so huge, it was surprising to see a whole town fitting into the area of like, one London borough! And the buses have only one door. So I'm going to look around and see what rents are like in Boscombe. Assuming my family does give me my share of the money when they sell the house, I only need to have enough to rent until they sell. But as I said, I'm half expecting that they'll just use my entire share to buy a house in London for me without my consent, or maybe they'll even decide since I'm gone they don't need to sell. Maybe they'll surprise me and hand it over without fuss, but I can't bank on it. If I go again, I'll have to check out some of the independent bike shops and see if they have someone who will be willing to give me a chance like my current boss is doing.

@actuallyautistic

alojapan.com/1251994/little-vi Little-visited Japan town partners with a startup to sell souvenirs #Japan #JapanNews #JapanTopics #LittleVisited #news #partners #sell #souvenirs #startup #town SHIZUOKA, Japan — The town office of Higashiizu, along a peninsula southwest of Tokyo well known for its hot springs, has come up with a novel approach to attracting tourists, unstaffed souvenir shops. Its three Dozo shops, provided by Tokyo-based startup Newpeace, look like enlarged…

#20jours20souvenirs - 23 décembre 1985 - Le jour où je fus «arrêté» par la police des chemins de fer

Un pari avec mes coreligionnaires


En juillet 1985, j'avais en seize jours parcouru par loin de 8000 kilomètres en train en Belgique et comme à l'époque, il n'y avait pas de smartphones et encore moins d'application de traçage des déplacements impossible de prouver objectivement ces kilomètres parcourus surtout avec des titres de transport du type libre-parcours.

Exemples de titres de transports des années 1980 dont le fameux B-Tourrail

Mes coreligionnaires en classe ne me croyaient pas, soit! En décembre je comptais remettre ça pendant cinq jours et j'avais fait le pari de parcourir au moins 2500 kilomètres sur ces cinq jours.

Comment prouver les kilomètres parcourus sans technologie?


En fait, c'était assez simple comme on le verra sur la copie de la feuille de route de l'époque :

  • préparer ses trajets avec l'indicateur officiel des chemins de fer qu'on pouvait acheter en gare;
  • laisser un espace pour que le chef-garde puisse apposer la marque de sa pince de contrôle;
  • et prévoir des cases pour y faire apposer dans la plupart des gares un cachet à date.

Pourquoi tout ça me direz-vous? La raison est que le B-Tourrail que j'utilisais pour voyager était une sorte de carte d'abonnement touristique où l'on choisissait 5 ou 8 jours de voyage dans une période de 16. Il fallait noircir la case du jour et le personnel de contrôle apposait la marque de sa pince une fois. Je pouvais prendre dix trains sur la journée, il n'y aurait pas, à l'une ou l'autre exception, une autre marque de pince.

Bref, rien de bien compliqué et rien de répréhensible à mes yeux.

Où les choses ont dérapé entre Dinant et Namur


]La feuille de la discorde! Feuille de route de la journée du 23 décembre 1985

C'est le deuxième jour et jusqu'ici la plupart des gardes ou chef-gardes, parfois un peu surpris de la demande (j'expliquais chaque fois pourquoi je demandais une preuve de ma présence dans le train) et le personnel des guichets apposaient le "précieux" sésame sans trop de problèmes.

Me voici dans le train IC Dinant - Namur composé d'une locomotive diesel série 52 ou 54 avec des voitures K, je suis confortablement installé dans un siège moelleux de première classe (j'aimais déjà un certain confort et c'était ma contribution à sauver le rail - ce qu'on imagine pas à quinze ans!) et voici qu'arrive le chef-garde qui s'avère, comme je l'appris plus tard, être un chef-garde contrôleur qui étaient reconnaissables à leurs trois "lattes" (en fait trois fines bandes de cordon doré sur le képi). L'encre de leur pince était verte à l'époque et cette troisième latte, on l'obtenait après un bon nombre d'années de service et un examen; c'était le grade ultime pour le personnel opérant dans les trains. Après ce grade, on devenait éventuellement chef de dépôt... Tout ça a disparu de nos jours... Tout le monde est sur un pied d'égalité (théorique), c'est le diplôme qui désigne le grade.

Bref, voici, le bonhomme qui arrive et me demande mon titre de transport et déjà, dans son regard, je vois qu'il me regarde avec méfiance; c'est sûr, un adolescent en première classe, ça doit sûrement être un fraudeur (ou un fils/fille de cheminot mais ce n'était pas mon cas). Je lui présente mon B-Tourrail parfaitement en règle et demande en expliquant les tenants et aboutissants une preuve de mon passage dans le train... par l'apposition de la marque de sa pince sur ma feuille de route.

Voilà que le gaillard (pas bien grand ni épais d'ailleurs) monte sur ces grands chevaux, me demande comment il se fait que je connaisse le type de matériel qui assurait les différents trains, ce à quoi je répondis que toutes ces données étaient disponibles dans les revues spécialisées et même des brochures de la SNCB. Vint ensuite la question de savoir comment je connaissais les horaires... là, j'exhibai mon indicateur officiel édité par la SNCB et enfin, la question suprême : "pour quelle puissance travaillez-vous?" (sic!) Me voilà transformé en James Bond...

Plus sérieusement, je tombe des nues, je lui explique que j'ai quinze ans et suis passionné par les chemins de fer et qu'il s'agit juste d'un pari avec mes copains de classe mais rien n'y fait, il s'entête, et reviens à la charge après chaque arrêt jusqu'au moment où il confisque carrément et mon titre de transport et mes feuilles de route non sans avoir demandé au sous-chef de gare de Lustin, d'appeler la police à l'arrivée à Namur (j'avais entendu par la fenêtre qui n'était pas très isolée dans ces vieilles voitures datant des années 1930). Je suis un peu paniqué : ce type a mon titre de transport, refuse de me le rendre malgré mes demandes. Il se met en tort car il n'a absolument pas le droit de me le confisquer vu qu'il est parfaitement en règle tout comme il refuse de me rendre mes feuilles de route et de me dire ce qu'il me reproche en fin de compte...

Entre nous, il a eu beaucoup de chance que je sois quelqu'un de calme et pondéré car son attitude méprisante et grossière aurait pu mener à une escalade avec quelqu'un d'autre... et devant son mutisme, je n'ai d'autre choix que d'attendre Namur et de voir ce qu'il va se passer... J'espère seulement que la police ne va pas me garder à Namur, obligeant mes parents à venir me chercher... (J'avais plus peur de cette éventualité car mes parents ne sont pas un modèle de compréhension et de bienveillance... que de la police en elle-même, m'estimant parfaitement dans mon droit et n'ayant rien commis de répréhensible).

Nous arrivons donc à Namur à 14 h 46 sur une des voies de la gare latérale qui existait à l'époque de part et d'autre du bâtiment et effectivement, un officier de la police des chemins de fer est là dans le froid humide de ce jour de décembre 1985.

Ce dernier demande au chef-garde contrôleur ce qu'il se passe et voilà que le gaillard explique que je suis probablement un espion (sic!) qui collecte des informations sur la SNCB et demande des marques de pinces sans doute pour fabriquer une fausse pince de contrôle... J'ai trouvé mon maître en matière d'imagination! J'écoute de plus en plus effaré... et de plus en plus inquiet... Enfin, il remet mes feuilles et mon titre de transport et s'en va.

Un train venant de Bruxelles va arriver et le policier doit se rendre sur le quai car il y a un bris de vitre. Il me propose de l'accompagner pour discuter du "problème". Ai-je le choix? De toute façon, j'ai raté ma correspondance pour Charleroi et doit attendre au moins une demi-heure le suivant... Je lui explique le pari fait avec et pourquoi je demande les cachets et marques de pinces... Nous arrivons à la voie où il doit intervenir, prend quelque chose dans une poche et me le tend : c'est un agenda de la SNCB que tous les cheminots recevaient à l'époque à l'occasion de la nouvelle année et me rend mon titre de transport et mes feuilles et s'excuse pour l'imbécile (sic!) qui lui a fait perdre son temps et le mien... et me souhaite bonne continuation!

Rassuré et réconforté que je n'avais rien fait de répréhensible, je repars pour la fin de mon périple du jour soulagé et continue à demander mes cachets sur ma feuille de route (comme on peut le voir).

Malgré que tout s'était bien terminé, je ne comptais pas en rester là... J'avais été traité de manière inappropriée par quelqu'un qui représente l'autorité, visiblement victime de paranoïa... et je me rendis le lendemain à l'agence commerciale de la SNCB à Liège pour tirer tout ça au clair. J'expliquai ce qui s'était passé. A cette époque, le service clientèle, c'était une notion qui n'était pas entendue comme aujourd'hui... Néanmoins, les employés de l'agence s'excusèrent pour le désagrément subi et promirent de faire remonter l'information. Pour eux non plus, il n'y avait rien de répréhensible à demander la marque d'une pince sur une feuille de route. L'argument de fabriquer une fausse pince leur apparaissait tout aussi fantaisiste et même, si j'avais eu un billet ordinaire, il aurait été poinçonné... du pareil au même! C'est là que j'appris que le chef-garde faisait partie de cette "élite" qui était crainte des voyageurs car c'étaient les agents qui effectuaient des contrôles poussés dans les trains et contrôlaient même le travail des gardes et chef-gardes... Bref, on m'invita à regarder si le képi avait une (garde) ou deux (chef-garde) lattes et d'éviter de demander à ceux qui en auraient eu trois (chef-garde-contrôleur)...

Le reste des cinq jours se sont déroulés sans encombre et même mieux, j'ai rencontré un chef-garde qui était le père d'un autre que j'avais croisé le premier jour de voyage et qui lui avait raconté mon pari. Il m'expliqua même à quoi correspondait les différents chiffres sur la marque apposée sur les tickets (à l'époque, c'était un peu différent d'aujourd'hui d'ailleurs).

Un pari gagné


Bien évidemment, et malgré ce petit incident, j'ai gagné mon pari puisque sur cinq jours, j'avais parcouru pas moins de 2700 kilomètres à travers la Belgique et avais approfondi mes connaissances sur le matériel roulant, et la SNCB.

Cette mésaventure aurait pu me dégoûter des trains mais il n'en fut rien, il me faut plus qu'un type légèrement paranoïaque pour ça! :wink:

#20jours20souvenirs - Jour 14 - Deux mille onze

Deux mille onze, curieux titre me direz-vous? Comme chacun je suppose, il y a une année dans notre vie qui marque un basculement, un bouleversement, un changement de paradigme... Deux mille onze fut cette année particulière pour moi... Une drôle d'année, une Annus horribilis pourrait-on dire!

Six janvier


La veille, j'avais reçu comme cadeau un nouvel appareil photo (que je possède toujours et qui fonctionne toujours d'ailleurs) et j'avais encore fait quelques photos à Arlon pour le tester. L'hiver 2010-2011 avait été particulièrement rude avec beaucoup de neige.

Vue sur la campagne arlonaise depuis la Knippchen encore sous un manteau blanc

Il est très tôt lorsque je me mets en marche pour aller au dépôt; je fais le service 002 qui commence à 3 heures 30. Je n'ai pas loin pour aller de chez moi au dépôt. Ce matin là, le redoux a commencé et il pleut mais sur un sol bien gelé encore... J'use d'une prudence de sioux pour éviter de glisser et tomber... Je passe le premier coin sans encombre... Un peu plus loin, le trottoir est assez bien dégagé mais mal éclairé... Un instant de distraction et "bardaf, c'est l'embardée"! Tout va très vite... lorsque je reprends mes esprits, mon parapluie à la main droite, étalé sur le sol sur le dos, je vois mon pied droit qui est à 45 degré vers la droite... Le choc le fait se redresser mais je comprends de suite que je n'irai pas plus loin... J'appelle donc le dépôt pour signaler que je vais devoir me rendre à l'hôpital... qui n'est qu'à cinq minutes de chez moi... J'avais un ami qui avait passé quelques jours pour les fêtes et qui heureusement avait son GSM allumé... Je l'ai appelé et il est venu me chercher pour me ramener jusqu'en bas de chez moi pour attendre au sec l'ambulance...

Arrivé aux urgences, l'urgentiste a enlevé ma bottine de sécurité et même avant la radio, il était acquis que c'était les ligaments qui avaient tout pris... Restait à savoir si j'allais être opéré en urgence, je finis donc la nuit sur un lit d'hôpital et le matin, le chirurgien passa pour m'annoncer qu'on m’opérerait le lendemain... Je fus ramené en ambulance en emportant une paire de béquille, le pied bandé et interdiction de le poser au sol!

Le vendredi, je fus donc opéré à dix-neuf heures (au lieu de midi!) et là, le chirurgien m'expliqua que les lésions étaient très graves et... très rares! (Une spécialité chez moi!) et que pour le même prix, j'aurais pu me retrouver entre quatre planches... En effet, en tombant à la renverse, j'aurais pu cogner fort sur le sol avec le crâne mais heureusement, mon sac à dos à amorti la chute (et je n'ai même pas explosé la machine de contrôle, une sorte de grosse tablette informatique...).

L'ami qui était chez moi, a prévenu mes parents qui ont été, comme à leur habitude en-dessous de tout... Pour ma mère, je n'étais pas le seul à qui cela arrive et elle n'est pas venue une seule fois me rendre visite pendant les deux mois de convalescence... quant à mon père, on aurait cru que c'était lui qui était gravement blessé...

Bref, le samedi, je suis rentré chez moi avec deux longues vis dans la patte et un plâtre pour tenir tout en place et permettre la régénération des ligaments...

Là, j'ai fait l'expérience de se déplacer en chaise roulante... et des multiples difficultés que cela engendre.

On me retirera les vis le jour de mon anniversaire en mars... et ensuite commença la longue rééducation...

Fin du premier acte.

Deux avril


Toujours avec une béquille mais étant à nouveau en état de marcher un peu, je faisais ma première sortie sous le soleil du printemps à Bullay dans la vallée de la Moselle allemande. C'est aussi ce jour-là, que j'appris que l'ami qui était là le six janvier, était à l'hôpital pour une péritonite aiguë et cela aurait pu très mal se terminer si sa mère ne s'était pas énervée contre les urgentistes qui refusaient de faire un scanner... A une heure près, il serait ressorti les pieds devant!

Vue sur Alf depuis Bullay sur les rives de la Moselle

J'essayai tant que faire se peut de profiter de cette belle journée et me rendis le lendemain à Bruxelles pour lui rendre visite à l’hôpital universitaire...

Fin du second acte.

Pâques


Visite de mes parents et de ma marraine (qui depuis quelques mois a du accepter que mes parents s'installent chez elle, elle n'a pas vraiment eu le choix... et je regrette encore aujourd'hui de ne pas avoir été plus ferme à l'époque car je savais que ça finirait mal!

L'ambiance est électrique... Je décide d'aller faire un tour dans Arlon même si j'ai encore du mal à marcher... A un moment, mes parents prennent de l'avance, se souciant peu de ma marraine et moi-même... Las, on s'arrête sur un banc et là, ma marraine, qui est aussi ma grand-mère maternelle, me raconte ce qui se passe... Il s'agit carrément de maltraitance, pas physique heureusement, et d'extorsion... Je lui parle de "Respect seniors" qui peut l'aider mais il faut que la demande vienne d'elle-même...

Quelques semaines plus tard, alors que je fais quelques courses, je reçois un appel du centre d'aide sociale où une assistante sociale m'annonce que ma marraine est devant elle, complètement démolie psychologiquement... Inutile de dire que mon sang bout. J'explique à l'assistante sociale ce qu'il y a lieu de faire et là très vite les choses vont s'enchaîner. Quelques jours plus tard, nous nous rendons chez son généraliste (qui est aussi celui de mes parents) avec une assistante sociale de "Respect seniors" mais lui, ne voit pas de problème particulier et ne veut pas se mouiller de peur de mal se mettre avec mes parents... La situation va continuer à se dégrader jusqu'à ce lundi matin... J'étais pour le weekend à Köln et avais donné à ma marraine le numéro d'un ami à Liège qu'elle pouvait appeler en cas de problème car je sentais la crise arriver à grands pas... Il n'est pas huit heures du matin qu'il m'appelle pour me signifier que mes parents ont mis ma marraine à la porte de chez elle!

Je reviens dare dare à Liège (heureusement, j'ai pu attraper un ICE pour gagner du temps...

Ma marraine avait pu se réfugier et recevoir à manger chez ma belle-sœur qui habite tout près... Je ne suis pas du genre à m'énerver rapidement mais attention à la marmite qui bout surtout que j'apprends que ma mère, la mère de ma grand-mère, a refusé de donner un verre d'eau sous prétexte que ma marraine ne voulait pas donner sa carte de banque...

Mes parents se comportent, comme toujours en victimes alors qu'ils sont les bourreaux mais cette fois, je décide de ne pas laisser les choses en l'état et décide de porter plainte. Jamais je n'aurais cru devoir arriver à une telle extrémité... et évidemment, la police n'y a vu qu'un conflit de génération...

Restait à trouver une solution d'urgence pour ma grand-mère dont tous les effets avaient été empaquetés par ma mère et posé sur son lit. Par l'entremise de mon ami qui connaissait un médecin qui officiait à l'hôpital de la commune, nous pûmes mettre en sécurité ma marraine le temps qu'une place soit préparée au home tout proche.

Mes parents ont été convoqué par la police pour la forme mais pour ma part, ils faisaient dorénavant partie des personnes infréquentables!

Fin du troisième acte.

Neuf novembre


Petit à petit, la vie a repris son cours, j'ai pu reprendre le travail, avec restrictions, à partir de juin et progressivement, j'ai repris mon activité sportive favorite : la randonnée.

Ce jour-là, la météo est maussade mais rien d'étonnant pour novembre. La brume est épaisse et je vois à peine où me mène la randonnée du jour autour de Clervaux.

Lors d'une balade autour de Clervaux

Sur les hauteurs de Clervaux, au Grand-Duché de Luxembourg, est établie une abbaye bénédictine faisant partie de la congrégation de Solesmes dans la Sarthe. Les moines sont français pour la plupart mais il y aussi quelques belges et luxembourgeois. Chassés en 1901 de France, ils se réfugient au Luxembourg mais seront aussi chassés pendant la seconde guerre mondiale et devront chercher refuge en Belgique.

L'histoire de l'abbaye peut être consultée ici

J'arrive sur l'heure de midi et visite la petite exposition sur l'abbaye qui se trouve dans la crypte. Là est diffusé un CD de chants grégoriens et je vois dans une des vitrines que ce CD est disponible au magasin. Celui-ci ouvre à 14 heures après le repas de midi. Il est 13 heures 30 et je décide d'attendre mais dehors il fait bien frais, je rentre donc dans l'église abbatiale.

Intérieur de l'église abbatiale de l'abbaye Saint-Maurice sur les hauteurs de la petite cité
Comme dans toute église, il y règne un calme particulier et encore plus lorsque l'abbaye est située sur les hauteurs et qu'il n'y a que des bois tout alentour. Je ferme les yeux quelques minutes et profite du peu de chaleur qui vient du chauffage par le sol.

Un vrai moment de sérénité et où je me sens bien pour la première fois depuis longtemps.

A 14 heures, j'entre donc dans le magasin pour acheter le CD en question et là, le Frère Dominique, qui tient la boutique quand le moine attitré est absent pour d'autres tâches, est du genre causant. Il me demande alors d'où je viens et je lui explique que je suis d'Arlon mais originaire de la région liégeoise. Et là, il me dit que lui aussi et il s'avère que nous étions originaire de la même commune!

Me voilà reparti vers le centre de Clervaux, le cœur un peu plus léger après tous ces mois stressants... et cette abbaye allait jouer un rôle important dans les mois et années qui suivent mais ça c'est une autre histoire!

Fin du quatrième acte.

Décembre


Voilà une année bien particulière qui s'achève... Je passerai les fêtes au boulot et c'est très bien comme ça.

Une idée me trotte en tête depuis ma visite à l'abbaye de Clervaux et cette étrange rencontre avec le Frère Dominique. Je me dis que j'irais bien passer quelques jours au printemps dans cette abbaye mais bon, la religion et moi, ça fait deux... J'ai bien été baptisé pour la forme mais je n'ai pas fait de communion... mais est-ce que cela a vraiment de l'importance? L'abbaye accueille chacun dans le respect des convictions de chacun.

L'année s'achève sur un questionnement sur le sens de la vie et des épreuves que l'on subit... du pourquoi de celles-ci et pourquoi, comme d'autres, je n'ai pas une famille unie et aimante... Cette question, je me la posais déjà depuis que je suis gosse car je n'ai pas eu des parents très aimants malgré que je n'ai jamais été source de problèmes scolaires ou autres pour eux...

Vue sur Arlon avec les clochers de Saint-Donat à gauche et Saint-Martin au centre, au coucher du soleil

A suivre...

Toutes les photos de cet article ont été prises en 2011